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A vous aimer, sans rien dire,




Et jai posé mes bagages,

Je tenais à vous le dire,

Ce soir je vous remercie de vous,

Je suis venue pour vous dire,

Ma plus belle histoire damour, cest vous...

France Info, la seule radio dinformation continue.

Texte intégral

Ma plus belle histoire d'amour Musique et paroles: Barbara
Du plus loin, que me revienne,
L'ombre de mes amours anciennes,
Du plus loin, du premier rendez-vous,
Du temps des premières peines,
Lors, j'avais quinze ans, à peine,
Cœur tout blanc, et griffes aux genoux,
Que ce furent, j'étais précoce,
De tendres amours de gosse,
Ou les morsures d'un amour fou,
Du plus loin qu'il m'en souvienne,
Si depuis, j'ai dit "je t'aime",
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous,

C'est vrai, je ne fus pas sage,
Et j'ai tourné bien des pages,
Sans les lire, blanches, et puis rien dessus,
C'est vrai, je ne fus pas sage,
Et mes guerriers de passage,
A peine vus, déjà disparus,
Mais à travers leur visage,
C'était déjà votre image,
C'était vous déjà et le cœur nu,
Je refaisais mes bagages,
Et poursuivais mon mirage,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous,

Sur la longue route,
Qui menait vers vous,
Sur la longue route,
J'allais le cœur fou,
Le vent de décembre,
Me gelait au cou,
Qu'importait décembre,
Si c'était pour vous,

Elle fut longue la route,
Mais je l'ai faite, la route,
Celle-là, qui menait jusqu'à vous,
Et je ne suis pas parjure,
Si ce soir, je vous jure,
Que, pour vous, je l'eus faite à genoux,
Il en eut fallu bien d'autres,
Que quelques mauvais apôtres,
Que l'hiver ou la neige à mon cou,
Pour que je perde patience,
Et j'ai calmé ma violence,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous,

Les temps d'hiver et d'automne,
De nuit, de jour, et personne,
Vous n'étiez jamais au rendez-vous,
Et de vous, perdant courage,
Soudain, me prenait la rage,
Mon Dieu, que j'avais besoin de vous,
Que le Diable vous emporte,
D'autres m'ont ouvert leur porte,
Heureuse, je m'en allais loin de vous,
Oui, je vous fus infidèle,
Mais vous revenais quand même,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous,

J'ai pleuré mes larmes,
Mais qu'il me fut doux,
Oh, qu'il me fut doux,
Ce premier sourire de vous,
Et pour une larme,
Qui venait de vous,
J'ai pleuré d'amour,
Vous souvenez-vous?

Ce fut, un soir, en septembre,
Vous étiez venus m'attendre,
Ici même, vous en souvenez-vous?
A vous regarder sourire,
A vous aimer, sans rien dire,
C'est là que j'ai compris, tout à coup,
J'avais fini mon voyage,
Et j'ai posé mes bagages,
Vous étiez venus au rendez-vous,
Qu'importe ce qu'on peut en dire,
Je tenais à vous le dire,
Ce soir je vous remercie de vous,
Qu'importe ce qu'on peut en dire,
Je suis venue pour vous dire,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous...

Séquence 3

Enregistrement 9. 11/12/00 France Inter Le journal 13-14 3'58"

Journaliste: Pour certains cest en arrivant ce matin au lycée Eugène Delacrois à Drancy en Seine-Saint-Denis que les camarades de Sami 17 ans ont appris sa mort / ladolescent était poignardé vendredi soir au cours dune bagarre entre plusieurs dizaine de jeunes / après la soirée du téléthon organisée dans le gymnase / deux bandes de cités rivales se sont affrontées jusquà la blessure mortelle / dans un bus de la ligne 143 / hier soir le meurtrier présumé de Sami / un jeune homme lui aussi âgé de 17 ans a été déféré au parquet de Bobigny / il a avoué être lauteur du coup de couteau / et ce matin donc dans ce lycée de deux mille élèves le proviseur et les professeurs ont tenté avec beaucoup de difficultés de faire retomber la tension / un grand forum de discussions a été organisé en fin de matinée

Journaliste: Invitée de ce 13-14 la sociologue Sophie Body-Gendrot [9] / bonjour...

S. B.-G.: Bonjour

Journaliste: Après Sofiane tué par deux adolescents de son âge à la Villeneuve à Grenoble voici donc Sami / dans les deux cas ils avaient 17 ans / on a limpression que ce genre dagression mortelle se multiplie / et que dune certaine façon la France saméricanise / est-ce que cest une impression ou est-ce que les chiffres viennent confirmer cela

S. B.-G.: Oui y a deux choses cest vrai quil y a une évolution de ce quon appelait et on a un peu laissé la les faire les violences urbaines / qui au cours des années 80 sattaquaient essentiellement bien / et puis ensuite ce qui était très médiatisé cétait les attaques contre les agents de lEtat / les policiers / ça provoquait des émeutes / et les machinistes les pompiers / et ce qui suscite beaucoup démotion cest justement cette violence de jeunes contre des jeunes avec des armes blanches / et la médiatisation qui est donnée à cela

Journaliste: Alors justement on a du mal à faire la part entre la médiatisation de ces événements / et la réalité sur le terrain est-ce quils sont réellement en augmentation

S. B.-G.: Quand on regarde les chiffres / on est incité au relativisme / on aurait eu en disant cent morts de jeunes par des jeunes / ce qui est relativement peu comparé au pays que vous évoquez les Etats-Unis / car même si cest un thème de mon prochain livre / même si on nous raconte que ça va mieux dans les villes / allons allons allons / soyons un peu sceptiques / la violence dabord elle a toujours existé dans les villes et notre période notre époque nest pas lune des plus violentes / mais cest vrai que la violence française ou anglaise ou britannique par rapport à celle des Etats-Unis / cest quand-même relativement peu / un jeune a 25 fois plus de chances de périr par homicide / dans une ville américaine quen Grande-Bretagne / donc ça nous remet un petit peu dans lordre des choses / mais moi ce qui mincite au pessimisme voyez-vous cest que / jai limpression que plus on saura se protéger quand je dis on ce sont les adultes / plus ils sauront se mettre dans des mises-en-bules de sécurité en quelque sorte / plus justement ces jeunes guerriers des cités / qui ont dautres modèles didentification celui de la force de lhonneur des réglements de comptes / plus ceux-là seront démunis / et se régleront à ce genre de / ce genre de méfaits et de drames / et on est bien démuni par rapport à cela

Enregistrement 10 14/04/03 France Inter Alter ego: Quel avenir pour leau? (1er extrait) 1'41"

Patricia Martin: Alter ego bonjour / vivre damour et deau fraîche / dit-on / si lamour est laffaire de chacun ce qui du reste ne nous empêche pas den parler nous le faisons souvent / dans ce magazine / leau / leau est un bien commun qui pourrait si lon y prend garde devenir une marchandise monnayable à souhait en tant que ressource économique pure et simple / quand je dis quil pourrait je suis optimiste parce que cest déjà le cas / la terre nest pas intarrissable dici à 2030 un pays sur cinq va souffrir du manque deau / ces chiffres sont fournis par lOrganisation pour lalimentation et lagriculture des Nations Unies / y a quelques semaines vous vous souvenez sest tenu à Kioto le 3e Forum mondial de leau / les constats sont les mêmes depuis des années / alors quon nous lavait promis le problème de leau devait être réglé en lan 2000 dernier carat / deux invités à mes côtés pour débattre avec vous des enjeux et de lavenir de leau / ici en France et partout dans le monde / Cécile Rouyrre qui est ingénieur-agronome et Marc Laimé qui est journaliste et qui est sociologue / vos questions vos témoignages comme dhabitude au 01.45.24.70.00 ou sur Internet franceinter.com rubrique Alter ego / Enregistrement 11 14/04/03 France Inter Alter ego (2e extrait) 3'49"

P. M.: Alors officiellement leau est reconnue comme patrimoine commun à une nation déjà son prix / en France nest pas le même partout vous êtes / vous le savez vous qui nous écoutez / à léchelle mondiale / là nen parlons pas on se fait la guerre pour leau / tout le monde ny a pas accès / cest un problème éthique un problème politique un problème économique Marc Laimé / vous êtes sociologue vous êtes journaliste vous enquêtez depuis des années sur les problèmes de leau à la fois en France et dans le monde / est-ce que cest un sujet de préoccupations réelles parce quon a limpression que de façon récurrente / on en parle et puis que rien ne bouge rien ne se passe vraiment

M.L.: Cest tout le paradoxe de la situation / que ça soit en France ou à léchelle internationale / depuis au bas mot une dizaine dannées la problématique de leau est inscrite à lagenda de toutes les rencontres internationales / donc de la période récente Kioto qui était un peu estompé par la crise irakienne / lan dernier Joanninsbourg / bien en gros y a une dizaine de sommets de ce type depuis maintenant une dizaine dannées / sommets dans lesquels le constat qui est fait est unanime y a pas de débat là-dessus effectivement / et on considère généralement que à horizon 2025-2030 / trois à quatre milliards dêtres humains seront soumis à ce que lUNESCO définit comme une situation de stess hydrique / cest-à-dire une situation dans laquelle les populations concernées / pour autant quelles aient accès à leau mais ce qui nest pas déjà le cas / ne pourront plus avec laugmentation de la consommation deau donc qui est lié aussi à la croissance démographique / ne pourront plus se procurer les ressources en eau nécessaires parce quil y a une trop forte pression sur la ressource / alors ça cest léchelle internationale et en France on a un scénario à peu près similaire dans la mesure où depuis également une dizaine dannées / y a dune part des inquiétudes extrêmement fortes qui se font jour et qui sont liées à la dégradation croissante des ressources en eau alors qui tiennent / pour partie / qui sont liés au développement du modèle agricole pour lequel on a opté depuis des années 50 du siècle dernier / et on a limpression que les situations sont hors contrôle / et là ce qui est paradoxal également y a tout un autre volet celui des conditions dans lesquelles sexerce le service public de leau parce que cest un service public depuis 1790 / mais on sait par ailleurs que on a une forme dexception française en la matière on a / nouveau paradoxe dans la mesure où nous avons trois grandes entreprises surtout deux / qui au fil du temps et de manière accélérée dans les dernières décennies sont devenues les leaders mondiaux de leau de lassainissement de tous les services liés à la propreté / alors je parlais de paradoxe dans la mesure où ce sont nos champions nationaux / mais dans le même temps y a des contestations extrêmement fortes qui montent en puissance depuis maintenant une dizaine dannées / et qui contestent les conditions dans lesquelles sexerce lactivité de ces entreprises / et là / pour résumer y a une forme de responsabilité collective et surtout de responsabilité des politiques du personnel politique qui ont accompagné sinon favorisé lemprise de ces grandes entreprises sur ce marché essentiel vital puisque les services deau et dassainissement / sont les services absolument vitals[10] et on sait que disons cette emprise du secteur privé dans ce domaine sest accompagné de dérives multiples

Test: compréhension orale.

Enregistrement 12. 11/12/00 France Info Le geste écologique 4'01"

Journaliste: Jusquau 10 décembre vous avez une exposition tout à fait intéressante à Paris à lEspace Electra / cest-à-dire la Fondation de lElectricité de France / et cela sappelle Le jardinier, lartiste et lingénieur / alors jai rencontré / le commissaire de lexposition qui sappelle Jean-Luc Brisson et donc cette expo bah entraîne les visiteurs que nous sommes / dans louest de la région parisienne / pour prendre la mesure on va dire de lintervention humaine dans le paysage urbain / alors Le jardinier, lartiste et lingénieur cest un peu une fable

J.-L.B.: Oui cest un petit peu ça en tout cas cest une histoire / cest une histoire qui a été inventée avec ces trois personnages / pour finalement parler du métier de paysagiste / de lintérieur je dirais / cest-à-dire quon ne montre pas les réalisations des paysagistes mais / on essaie de montrer ce que un paysagiste a dans la tête / et ce qui est apparu assez rapidement enfin ce que jai proposé cest / lidée que le paysagiste était la composition de trois personnages / le jardinier donc lartiste et lingénieur alors

Journaliste: Ça vous avez pas dit le bétonneur hein

J.-L.B.: Non non jai pas dit le bétonneur mais le béton peut être un matériau très très utile et surtout très beau / tout dépend de la manière dont on lutilise / il fait partie de la palette dintervention du paysagiste / donc ces trois personnages / ils peuvent être de proportions très différentes dans le / chez le paysagiste on peut imaginer des paysagistes avec de gros jardiniers de petits artistes etc / et ça dépend / de lindividu / ça dépend aussi de la commande ça dépend du moment de ce quon lui demande quoi de faire

Journaliste: Alors il y a dans cette exposition à la fois des vues des maquettes de la région parisienne / vous faites cohabiter aussi bien les potagers du roi / le premier tronçon de lautoroute A13 / quel est le lien quels sont les points communs avec / toutes ces photos toutes ces maquettes

J.-L.B.: Où sont sur Terre les paysages qui nont pas été transformés par lhomme même / avec les silex taillés quoi / alors le lien dabord le prétexte cest le voyage de ces trois personnages entre le potager du roi et lEspace Electra donc mais cest un trajet très zigzagant très / et donc cétait aussi la découverte de tout un pays je dirais presque / dans lequel on peut marcher dans lequel on peut vraiment

Journaliste: Oui cest toutes les échelles / cétait aussi bien des grands paysages que les tout petits

J.-L.B.: Oui ce sont des lieux où si on devait sarrêter un moment et vraiment y réfléchir on y resterait toute sa vie cest-à-dire que la rencontre avec un érudit local avec un habitant / nous aurait freiné et cela nous permettrait de nous desserrer un peu les yeux parce que des paysages comme vous le disiez à côté desquels on passe peut-être très régulièrement / vont avoir une autre dimension parce quils sont exposées là dans un cadre avec une histoire qui est racontée autour deux // oui la réaction de certains visiteurs ma ravi cest-à-dire / beaucoup me disaient mais jhabite là et jai jamais vu ça quoi / et à linverse encore une fois / certains disent comment se fait-il à 25 mètres de ce que vous montrez il y a quelque chose de dix mille fois plus intéressant

Journaliste: Cest jusquau 10 décembre donc le week-end prochain inclus 6 rue Récamier cest à lEspace Electra Le jardinier, lartiste et lingénieur

Séquence 4

Enregistrement 13. 27/04/00 France Culture Continent sciences 4'07"

Lécologie scientifique une émission de Marie-Odile Monchicourt avec Robert Barbault professeur décologie à lUniversité Paris 6.

M.-O.M.: Le concept décologie a été inventé par un biologiste allemand qui sappelait Haeckel en 1866 / Robert Barbault nous allons essayer pour commencer de faire le point sur lhistoire de lécologie / alors cest un concept / finalement pas si récent que ça / mais en effet on a limpression / que lécologie en terme scientifique est quelque chose de relativement récent / en tout cas qui correspond à une prise de consience relativement récente et pourtant

R.B.: Oui cest un champ en fait extrêmement vaste et extrêmement complexe / de sorte quon peut attribuer à Haeckel le mot et même un concept qui quand même est à la racine de lécologie / mais y a vraiment plusieurs courants de pensées plusieurs courants scientifiques qui ont animé ce vaste champ de lécologie / y compris des chimistes y compris des mathématiciens y compris des géophysiciens ou des bio-géo-chimistes / et puis y a une phase plus moderne de lécologie où elle redevenue si jose dire plus une science de la nature dominée par les naturalistes / et ça a été essentiel dans sa structuration / et puis aujourdhui elle se tourne de nouveau / si jose dire / sur les problèmes denvironnement qui étaient déjà une préoccupation au moment de son élaboration / cest assez intéressant de suivre lhistoire de lécologie mais cest en même temps très complexe

M.-O.M.: Pourtant ce qui est / quand on entend le mot environnement on a limpression que cest un mot / qui est récent (en)fin qui date de quoi de 20 ans

R.B.: Oui on peut dire dix-neufs cents pour marquer des dates 1972 la Conférence de Stockholm et la prise de conscience planétaire des problèmes denvironnement avec ce qui a suivi la mise en place / là où ça nexistait pas et cétait la plupart des pays / de ministères ou de secrétariats dÉtats à lenvironnement / donc on peut dire oui 1972 / première grande étape de prise de conscience des problèmes denvironnement et de leur impact sur le développement des sociétés humaines

M.-O.M.: Mais alors à ce moment-là dans le milieu de la recherche scientifique cette prise de conscience nétait pas encore faite

R.B.: A ce moment-là lécologie était avait pour objectif de se structurer en science dans le champ des sciences de la vie / des sciences de la nature / et les écologues pour distinguer écologues des écologistes verts puisque maintenant on est obligé de faire la différence / je crois que cest intéressant pour les auditeurs de davoir un cadrage / avec quel avec un petit nombre de dates

M.-O.M.: Oui cadrez-nous

R.B.: Pour cadrer une discipline scientifique à partir de quel moment (on) peut dire quelle se constitue / et là encore y a quelque chose de simple cest quand une société scientifique une société savante se met en place / autour en général dune revue scientifique spécialisée / et bien lAngleterre / cest la première société décologie qui sest constituée dans le monde cest 1913 / les Etats-Unis 1915 et la France 1969 / donc vous voyez tout de suite y avait 50 ans de retard / et cétait réel / donc comment rattraper le retard / bah y a deux solutions et je parle pas non plus de la formation / la formation pédagogique dans les universités / le premier manuel décologie en français / par un chercheur français / du Muséum Roger Dajoz / cest 1971 / donc on voit bien que de fait cest une discipline jeune et on comprend pourquoi aujourdhui on est obligé de dire / y a de lécologie scientifique les enfants ça existe / y en a même en France (rires)

Enregistrement 14. 6/12/00 Europe 1 Entretien avec Nilda Fernandez 3'21"

Journaliste: Nilda Fernandez est en tournée depuis la mi-octobre jusquà la fin de lannée / une tournée qui sarrête dans quelques jours à lOlympia et qui coïncide avec la sortie de deux disques / un Best of de 21 chansons et un coffret de 3 CD et 38 chansons intitulé / Collection privée

N.F.: Quand jai eu loccasion de faire ce coffret de 3 albums je me suis dit que y a eu deux solutions ou je faisais / quelque chose qui était une sorte dempilement on appelle ça une compilation on peut aussi dire un empilage / lempilage de chansons sans aucun intérêt / ou alors jessayais de faire une vraie narration de raconter une histoire / et dans chaque album / dans chaque disque / jai voulu raconter une histoire avec / des extraits de plein de choses de plein dambiances différentes de ma vie

J.: Dans ces trois disques il y a beaucoup de chansons quon ne connaît pas

N.F.: Oui parce que dans les cartons à chaussures javais encore des vieilles cassettes javais des chansons qui étaient presque abouties dautres qui létaient à moitié / je les ai un peu raccourcies mais je les ai mises quand même parce que jai rien à cacher / parce que je suis honteux de rien de ce que jai fait

J.: Est-ce que pour lOlympia pour le spectacle que vous présentez au mois de décembre / vous piochez dans ces trois disques

N.F.: Pas du tout / toutes les chansons que je fais à lOlympia sont en dehors de ces disques ces disques sont vraiment des moments uniques des chansons uniques / jai pas envie de les faire revivre forcément sur scène

J.: De formes différentes cest parce que vous avez du mal à écrire de nouvelles chansons

N.F.: Moi je me force pas à écrire ni à faire de disques je pense que / y a tellement de lignes essentielles actuellement depuis pas mal de temps sur les ondes que jai pas envie dy rajouter jai pas envie daggraver la situation / donc pour linstant / je ne veux plus faire de disques

J.: Si vous navez plus envie de faire de disques est-ce que vous êtes encore content dêtre sur scène et de chanter jusquà la fin de lannée par exemple

N.F.: Bien sûr / parce que ça cest une maison que jai commencé à construire je la terminerai cest manifique parce que / si on commence à construire quelque chose et on se barre avant on est quun fuyard

J.: Ce que vous nous dites là cette absence denvie de faire de la musique ce Best of qui sort ce coffret / ça ressemble à un bilan à une tranche de vie qui se termine

N.F.: Ça ressemble à un mur oui jai fonctionné comme ça tout le temps dans ma vie / je crois à une cassure dans la vie je crois pas à cette espèce de défilement doux et indolore de lexistence

Enregistrement 15. 27/12/00 France Info Spécial année 2000 de léducation. Education info. Emmanuel Davidenkoff. 2'41"

Toute cette semaine Spécial année 2000 de léducation avec aujourdhui la réforme de lécole primaire / une réforme annoncée par Jack Lang en juin / et qui repose essentiellement sur les langues vivantes et les nouvelles technologies ainsi / dici cinq ans / tous les élèves entrés en classe de sixième auront déjà commencé à apprendre une langue vivante / ils attaqueront donc leur deuxième langue en plus du français bien évidemment / cette décision repose sur les travaux des chercheurs en linguistique tels que Claude Hagège ils estiment que plus on commence tôt une langue étrangère / plus son apprentissage est aisé / une hypothèse contestée par dautres chercheurs / études à lappui / ils montrent que le bénéfice dun apprentissage précoce dans le primaire disparaît en quelques mois dans le secondaire / on jugera donc sur pièce / idéalement / Jack Lang espère que cette réforme ne conduira pas en accroissement de linfluence de langlais / il aimerait au contraire que les langues régionales ou les langues de limmigration soient également choisies / en première langue / il prend pour cela lexemple de régions frontalières telles que lAlsace ou les Pyrénées / où respectivement lallemand et lespagnol font mieux que tirer leur épingle du jeu / lautre grande innovation touche aux nouvelles technologies ainsi dès 2003 les élèves pourront passer en fin de primaire un brevet Informatique et Internet /

cette réforme a été complétée il y a 15 jours par la réforme de léducation artistique et culturelle / tous les élèves passeront au moins un an dans une classe à projet artistique et culturel / qui comportera notamment la réalisation dun travail artistique cela pourra être un film un spectacle de danse / ou bien une pièce de théâtre / résultats de ces grands chambardements / dans cinq ans / dici là il faudra expliquer aux enseignants comment sy prendre pour répondre à autant de missions nouvelles / tout en continuant à remplir leurs missions actuelles / cest la principale inquiétude des syndicats / et le motif possible de nouvelles grognes dans les écoles primaires / après avoir promis Jack Lang devra tenir

Test: compréhension orale

Enregistrement 16. 13/12/2000 France Culture LUniversité de tous les savoirs 3'38"

Françoise Estèbe: / musique / Aujourdhui psychothérapies / problèmes de définition et autres problèmes / une émission de Françoise Estèbe avec Tobie Nathan / professeur de psychologie clinique à lUniversité de Paris 8

Alors tout dabord il faut dire que le titre psychothérapies est au pluriel / et cest bien un des problèmes / précisément de la psychothérapie cest cette pléthore de théories qui saffrontent / alors à vos yeux Tobie Nathan / la psychothérapie occupe une place paradoxale / elle est à la fois / suspecte et prometteuse / alors en quoi est-elle suspecte

Tobie Nathan: Elle est suspecte parce que à lintérieur des sciences en général elle est un peu lhéritière de lhypnose si vous voulez / et donc bah lhypnose est suspect parce que cest / ce sont des choses qui quon fait dans les foires en fait hein / alors dans le monde / scientifique évidemment quand vous commencez à parler de psychothérapie on vous dit ben oui ça cest lhéritier des thaumaturges des hypnotiseurs des guérisseurs / donc de ce point de vue-là / les scientifiques naiment pas trop ce genre dabord hein / en général / je parle de nos collègues des sciences dures ou même de nos collègues de psychologie cognitive par exemple hein / de psychologie expérimentale / ça de ce point de vue-là donc elle est suspecte mais en même temps / à lintérieur de la psychologie elle occupe une place qui est une place / quaucune autre discipline de la psychologie ne peut occuper / ont deux raisons / première raison cest que / lorsque on analyse ce quon fait dans la psychothérapie on analyse / ce que fait le psychologue / alors que toutes les autres branches de la psychologie analysent / ce que fait le sujet / cest-à-dire que cest en fait elle est la seule au fond à occuper une place qui correspond à la méthodologie expérimentale / puisque cest ce quon fait dans les sciences expérimentales cest-à-dire quon regarde on met au point une expérience / et on regarde ce que fait / lexpérimentateur le chercheur / donc le point de focalisation est placé / sur le chercheur et non pas sur le sujet en fait hein / et donc la psychothérapie elle est seule / parmi les disciplines de la psychologie où on peut centrer le problème de cette manière / donc elle est prometteuse si elle savait exploiter cette position méthodologique particulière / ça cest évidemment le premier point qui devrait attirer notre attention et nous inciter à être très attentif / sur la psychothérapie / et le deuxième évidemment / on sait que sur le nombre détudiants qui sinscrivent en psychologie aujourdhui / 80 % veulent se destiner à ce type de travail / en France au moins hein / donc évidemment elle est extrêmement attirante on sent / quelle contient des promesses de savoir de compréhension / et dutilité aussi / et les étudiants ne sy trompent pas / mais en même temps elle a beaucoup de mal à penser une méthodologie qui soit suffisamment serrée suffisamment correcte pour devenir enfin un petit peu scientifique / voici un peu la situation si vous voulez

 


[1] DELF (diplôme détudes en langue française) DALF (diplôme approfondi en langue française) 22 1985 . . 1988 DALF .

[2] , , . , , : , , .

 

[3] Textoprofil jeune Textes au profi jeune.

[4] , , Commentaire oral dun document iconographique, Le français en perspective-X, dossier 3.

[5] Les sujets retraites et éducation se prêtent facilement à une synthèse.

[6] 2.2. = 2, phrase 2.

[7] Les questions, extraites de G. Simenon, donnent une idée de demande à reconstituer, leur forme verbale peut donc varier à condition de se combiner correctement avec la réponse qui suit.

[8] Il y en 6 à Paris actuellement LEcluse Grands-Augustins, LEcluse François 1er, LEcluse Madeleine, LEcluse Bastille, LEcluse Carnot, LEcluse Saint Honoré.

[9] professeur de sciences politiques, Université Paris Sorbonne.

[10] Vitals au lieu de vitaux, faute souvent observée lors de lencodage oral.





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