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En pratique




Choix d’un roman policier

Des critères de choix pour le maître

Choisir des livres à faire lire aux élèves met en jeu toute la conception personnelle du maître en fonction de l'idée qu'il se fait de la culture et du rôle de l'école dans l'éducation et l'acculturation des élèves.
Le choix, quel qu'il soit, est à mettre en cohérence avec des objectifs pédagogiques liés à la lecture.
Pour le roman policier, il s'agira en particulier de conduire les élèves à:

· anticiper, mémoriser, résumer (trois clés de voûte de la lecture longue);

· suivre la cohérence du récit, être tenus en haleine en pratiquant une lecture fragmentée;

· repérer les phrases clés qui font monter le suspense, voire frissonner;

· repérer le parcours des personnages (Qui? Où? Quand? Dans quel but? Par quelles actions? Avec quels résultats?);

· dégager la conformité au genre, ce qui caractérise les personnages (nécessité d'homogénéiser les connaissances des élèves quant à l'atmosphère et aux caractères spécifiques des personnages des romans policiers), ce qui crée l'atmosphère de l'enquête policière (la distribution des indices, les lieux des actions, les objets...);

· adopter des points de vue qui nécessitent une lecture interprétative;

· interpréter l'histoire;

· réfléchir aux choix et aux intentions de l'auteur: choix narratif, choix du sujet, registre de langage (adéquation entre ce qui est dit et la manière dont cela est dit).

Des critères d'utilisation de la bibliographie

La «Bibliographie enfants» proposée dans «Point doc» est constituée sur la base des objectifs pédagogiques précédemment définis. Elle aidera élèves et enseignants à choisir des titres.

Pour une lecture autonome, les élèves choisiront des textes courts, dans la liste des sept ans pour ceux qui sont le plus en difficulté, et dans les tranches d'âge suivantes pour les autres.
Les tranches d'âge permettront également d'envisager une progression pour un même lecteur.

La large gamme de titres proposée offre une diversité de styles, de scénarios, d'époques... Elle donne à l'enseignant l'opportunité d'y puiser des textes pour constituer un corpus de débuts de romans, de descriptions de lieux, de portraits de coupables... sans se référer explicitement à l'âge.

Si les élèves ont besoin de consulter à titre documentaire des «polars» d'auteurs confirmés, ces titres leur permettront de choisir un texte en relation avec leur niveau de compréhension.

La mise en réseau

La construction d'une culture littéraire dans le domaine du récit policier passe par la lecture d'histoires policières et l'opposition du «polar» à d'autres genres de récits. Cette fiche, qui s'appuie sur la «liste de références» (PDF, 300 ko) d'ouvres de littérature jeunesse pour le cycle 3 (2002), propose des activités pédagogiques portant sur ces deux exigences.

Identifier les caractéristiques du récit policier

L'enseignant, après s'être procuré des livres à caractère policier parmi ceux de la «liste de références», en programme la lecture sur plusieurs semaines, selon différentes modalités:

· il en fait lui-même une lecture magistrale, soit intégrale soit d'extraits, et invite les élèves à repérer des points communs entre les récits, au fur et à mesure de leur présentation. L'activité orale permet de dégager collectivement les caractéristiques du récit policier; elle peut se clore par la réalisation d'une affiche, mémoire de lecture, mémoire du genre;

· la lecture peut être effectuée par des élèves chargés de présenter chaque jour un nouveau livre.

Sélection de romans policiers
À partir de la «liste de références»
La reine des fourmis a disparu, album de Bernard Frédéric et François Roca, Albin Michel Jeunesse.
Touchez pas au roquefort! album de Bernard Stone et Rodolph Steadman, Gallimard Jeunesse.
Ce cher Wilkinson, Clifton, bande dessinée de Bob Groot, Turck, Le lombard.
La Villa d'en face, roman de Boileau-Narcejac, Bayard Jeunesse.
Les Doigts rouges, roman de Marc Villard, Syros Jeunesse.
Un tueur à ma porte, roman d'Irina Drozd, Bayard Jeunesse.
Drôle de samedi soir!, nouvelles de Claude Klotz et Boiry, Hachette Jeunesse.
Tirez pas sur le scarabée, roman de Shipton Paul, Pierre Bouillé, Hachette Jeunesse. Un printemps vert panique, roman de Paul Thies et Emmanuel Cerisier, Rageot.

Hors «liste de références»
John Chatterton détective, Yvan Pommaux, L'École des Loisirs.

 

 

Identifier les différences avec d'autres genres de récits

L'enseignant reprend des titres de récits policiers de la sélection précédente; il y mêle des récits de la «liste de références» appartenant à des genres différents: un ou deux contes, un ou deux récits fantastiques, quelques romans historiques, des romans d'humour. Il les présente selon les modalités explicitées précédemment à propos de la sélection de récits policiers. Il s'agit ensuite, par un questionnement oral, de faire verbaliser les différences liées non pas au contenu de la fable, mais au genre.

Les titres, dans l'encadré ci-dessous, sont donnés à titre indicatif.

Mélange de genres, à partir de la «liste de références»

Reprise de récits policiers
La Villa d'en face, Boileau-Narcejac, Bayard Jeunesse.
Les Doigts rouges, Marc Villard, Syros Jeunesse.
Un tueur à ma porte, Irina Drozd, Bayard Jeunesse.
Drôle de samedi soir!, Claude Klotz et Boiry, Hachette Jeunesse.
Tirez pas sur le scarabée, Shipton Paul, Pierre Bouillé, Hachette Jeunesse.
Un printemps vert panique, Paul Thies, Emmanuel Cerisier, Rageot.
Conte
La Petite Fille aux allumettes, Andersen.

Récit historique
Rouge braise, Rolande Causse, Gallimard.
Récits fantastiques
Terriblement vert, Hubert ben Kemoun, Nathan.
Le Voyage au pays des arbres, J.M.G. Le Clézio, Nathan.
Récit d'humour
Le Hollandais sans peine, Marie-Aude Murail, L'École des loisirs.

Travaux d’enfants

Le roman policier «À feu et à sang» d'Olivier Thiébaud (éd. Syros, réédition en 2000, coll. «Mini souris noire») a fait l'objet d'un projet interdisciplinaire mené durant plusieurs semaines dans la classe de CM1-CM2 de Maryline Bader (école d'application Voltaire, Chaumont, Haute-Marne).

 

Le récit
Julien passe ses vacances à la campagne. Pour le petit citadin, de nombreuses scènes rurales deviennent des scènes d'effroi, comme celle de la mort du cochon qui ouvre le récit. Il suffit d'apprivoiser l'inconnu pour être rassuré...


Les trois activités illustrées ici par les réponses d'un élève de CM2 concernent des moments de lecture en autonomie. Elles sont transférables à d'autres romans.

Émission d'hypothèses sur le récit

L'élève reconstitue d'abord la quatrième de couverture qui lui a été distribuée en puzzle. À partir de cette reconstitution, il prend des indices sur le titre, le résumé, l'image et l'auteur pour envisager le récit par écrit.

 

 

L'émission d'hypothèses sur le récit est une modalité d'entrée en lecture qui met tous les élèves en activité dès lors qu'ils sont confrontés à une reconstitution de la page de couverture. La manipulation individuelle est une amorce à l'émission d'hypothèses sur le contenu de l'histoire.
La page écrite de Ludovic témoigne de ce qu'un élève imagine à partir d'une prise d'indices sur le paratexte (titre, amorce de présentation, image, collection). Ce n'est pas une activité de rédaction: l'écrit n'est ici qu'une trace de l'activité mentale.

Réalisation d'un puzzle de lecture sur un chapitre

Le puzzle de chapitre est aussi une modalité de lecture qui requiert l'activité du sujet lecteur de façon plus fine que la seule lecture linéaire d'un chapitre. L'élève est amené à repérer des indices fins de cohérence et de cohésion du texte, pratiquant de façon implicite la grammaire de texte. Au moment de la mise en commun, activité orale collective, les élèves sont invités à verbaliser au sujet de leurs procédures.

Appariement de textes et d'illustrations

La nouvelle édition du roman ne comporte aucune illustration intérieure: seules les pages de couverture de la collection sont illustrées, par Antonin Louchard. La maîtresse s'est procuré des illustrations de la première édition du roman; elle demande à ses élèves de trouver les passages du roman qui correspondent aux images proposées.
L'activité de lecture sélective conduit à relire le récit.
Ludovic a recopié des passages du roman qui lui paraissent «coller» au mieux avec les images:

Entrée en lecture

Les deux comptes rendus présentés portent sur des activités de «prédiction 1» pratiquées au cycle 3 et constituent une «entrée en lecture». Le point de départ est le roman policier Crime caramels de Jean-Loup Craipeau chez Syros jeunesse.

 

Prédiction sur le titre d'un roman

Activité menée par Michelle Fournier, professeur des écoles, maître formateur, PEEMF, directrice de l'école d'application Voltaire à Chaumont (Haute-Marne).

Objectifs

Objectif pour l'enseignant: créer un horizon d'attente chez les élèves lecteurs avant d'entrer dans la lecture fine d'un texte.
Objectif pour l'élève: verbaliser ses choix.

Activités mises en ouvre

· Activité orale: les élèves énoncent leurs prédictions.

· Activité de verbalisation: les élèves explicitent les fondements de leurs hypothèses.

Extraits du dialogue entre la maîtresse et les élèves

La maîtresse montre le livre aux élèves qui identifient un roman. Elle écrit le titre au tableau et leur demande: «À votre avis, que va-t-on trouver dans l'histoire, de quoi va-t-elle parler?»

Un élève: D'un crime.
La maîtresse: Comment le sais-tu?
L'élève: Parce que c'est marqué «crime» dans le titre.
Anthony: C'est pas obligé que ce soit un crime!
Charlotte: C'est un crime [un criminel] qui a volé des caramels, quelqu'un qui a volé des caramels.
La maîtresse: Qu'est-ce qui te fait penser à un vol?
Charlotte: On peut pas tuer des caramels.
Hélène: C'est pas obligé que ce soit un crime, c'est peut-être un marchand de caramels, on peut pas tuer des caramels, on tue des personnes.
Simon: C'est quelqu'un qui s'appelle caramels.
- Oui mais avec un «s», c'est pas un nom.
Jordan: C'est un trafic de caramels.
Clément: C'est quelqu'un qui utilise des caramels pour empoisonner.
La maîtresse: Les caramels, c'est l'arme du crime.
- Je crois que c'est ça, sinon on dirait pas crime.
Manon: C'est pas n'importe qui qu'on doit tuer.
La maîtresse: Quels types de personnages peut-on rencontrer?
Hélène: Un cuisinier, quelqu'un qui travaille avec les caramels.
Simon: Quelqu'un qui s'appelle caramels. Dans Jacques, y'a bien un «s».
La maîtresse: Oui, mais qu'est-ce qu'on ajoute aux noms de personne?
- La majuscule.
La maîtresse: Oui, dans les noms propres, il y a une majuscule, et ici il n'y en a pas.
- Quelqu'un qui a la peau caramel.

Prédictions par l'écriture à travers un «logorallye»

Activité menée par une stagiaire PE2 de l'IUFM de Chaumont lors d'un stage en responsabilité.

Présentation

Activité à partir d'une liste de mots du début d'un roman, prélevés dans l'ordre de la lecture.
Exemple de texte d'élève comparé au texte d'auteur.

Objectifs

Objectif pour l'enseignant: faire émerger les représentations individuelles à partir des mots du roman à lire.
Objectif pour l'élève: anticiper un récit par l'écriture avant d'y entrer par une lecture fine.

Consigne

Voici une série de mots ou groupes de mots prélevés au début d'un roman que nous lirons tous ensemble plus tard. Écrivez ce que vous imaginez être le début du roman en utilisant tous les mots, dans l'ordre où ils sont donnés.

le film

à pas doux

raide

je fixais

du mort

dors

au moins

bonbons

J'ai failli

Déroulement

Toutes les productions d'élèves sont lues à voix haute, ce qui suscite nombre de commentaires et d'analyses spontanées de la part des élèves. Le texte de l'auteur est alors attendu et accueilli avec une grande qualité d'écoute
À titre d'illustration, voici le texte d'un élève de CM1 et celui de l'auteur.

Le soir je regarde toujours le film à la télé vautré dans le canapé. Le chat vient me voir à pas doux. Papa lui reste raide sur sa chaise sinon il s'endort! Si je fixais mon attention sur mes leçons, je m'endormirais aussi. Mais la télé ça me réveille et ça m'empêche même de m'endormir. Je repense au film longtemps après: le corps du mort avec ses yeux vagues, les tirs de carabine, le chien qui court, les voitures... Je ne dors pas avant minuit au moins. Des fois, je me relève pour prendre des bonbons. Un soir, j'ai failli renverser toute la boîte en passant dans le couloir devant la chambre de mes parents.   Texte de CM1, orthographe révisée «Après le film à la télé, maman est entrée à pas doux dans ma chambre. Elle croyait que je m'étais endormi avec la lumière. Les draps tirés sous le nez, raide comme une momie, je fixais le plafond. Ce soir, le noir m'effrayait à cause des yeux du mort... - Mon Gillou, ce n'est pas sérieux. Tu sais l'heure? Éteins et dors! Maman m'a embrassé en soupirant. Je n'étais pas malade au moins? - Et voilà! Tu te gaves de bonbons qui te restent sur l'estomac. - S'il te plaît, n'éteins pas... J'ai failli tout lui raconter. Le temps que j'ose, elle était sortie. Pauvre maman...» Crime caramels, Syros (début du roman)

 

1 La notion de prédiction désigne ce qui se met en place dans la tête du lecteur lors d'une prise d'indice première et avant qu'il ne lise littéralement le texte à venir.

 

Etude d’une œuvre intégrale

 

Le roman policier La Villa d'en face a fait l'objet d'une lecture dans la classe de CM1 de François Tournaire (professeur des écoles, école Jean-Moulin à Clermont-Ferrand) avec pour objectifs l'appropriation des caractéristiques du genre policier à travers un questionnement et la conduite d'activités d'écriture où les élèves réinvestissent leur savoir sur le genre.

 

Le livre et ses caractéristiques

Fiche d'identité

 

La Villa d'en face Texte de Boileau-Narcejac Illustrations d'Annie-Claude Martin Bayard Poche (coll. «J'aime lire») 6 chapitres, 45 pages (dont 20 de textes en gros caractères) Cycle 3 (fin CE2 - début CM1)

Caractéristiques narratives

· Structure originale: deux affaires initialement sans lien qui se déroulent avant de converger au chapitre 5.

· Chapitre 1: énigme; chapitres 2 et 3: enquête; chapitre 4: hypothèses-vérifications; chapitre 5: mise en danger du héros; chapitre 6: course-poursuite, dénouement heureux.

· Mode de narration: ouvre écrite au présent «scénique», narrateur généralement extérieur, mais on fera réfléchir aux variations énonciatives dans le chapitre 2.

· Chronologie des événements avec jalons temporels dans chaque chapitre.

· Aspects linguistiques: alternance récit / discours; phrases courtes; concision de l'information; marqueurs de temps du récit et du discours; pronoms à la troisième personne; lexique propre à traduire une atmosphère de mystère ou de peur; profusion de phrases interrogatives et exclamatives.

 

Intérêts pédagogiques du roman

Intérêts culturels

· Oeuvre pouvant conduire à plusieurs lectures, complémentaires plus qu'opposées: aventure passionnante d'abord, lecture culturelle avec référence à des films policiers, à d'autres ouvres connues, fable, récit initiatique.

· Deux auteurs connus et reconnus du policier.

Intérêt linguistique

Étude des aspects linguistiques spécifiés précédemment, porteurs de sens.

Intérêt moral

· Sujet traité: deux enfants, livrés à eux-mêmes, observent le manège des nouveaux voisins dans la villa d'en face. Intrigués, ils vont enquêter pour satisfaire leur curiosité et tenter de confondre l'auteur du hold-up qui a eu lieu en ville.

· Valeurs véhiculées: solidarité familiale; nécessité d'affronter des épreuves pour parvenir à ses fins; préférence donnée à la vie vécue par rapport à la vie rapportée (via le petit écran).

 

Intérêts par rapport au genre

· Entrée en lecture facilitée par une structure suivant la séquence élémentaire classique: énigme - enquête - hypothèses - vérification (avec mise en danger du détective) - découverte des coupables.

· Entrée en lecture facilitée par la présence d'enfants détectives.

· Initiation au raisonnement hypothético-déductif.

· Transgression d'interdits.

· L'action se passe dans la région (Clermont-Ferrand, Vichy).

 

Progression sur les dix séances

 

Chapitre lu ou activité Objectif
  Première et quatrième de couverture Homogénéiser les connaissances avant la séance d'écriture. Rétablir la chronologie et la logique des événements. Connaître certaines marques du genre policier.
  Chapitre 1 À partir de la mise en perspective des deux énigmes, faire émettre des suppositions sur la suite.
  Chapitre 2 Affiner le lien entre les deux énigmes.
  Chapitre 3 Relancer la lecture en mettant les élèves en situation d'enquêteurs.
  Chapitre 4 Entraîner au raisonnement hypothético-déductif. Faire relever, dans le texte et les illustrations, des indices confirmant l'arrivée probable du gangster blessé chez les Hollandais.
  Chapitre 5 Mettre en relief le crescendo de la peur voulu par les auteurs. Préparer l'écriture de la suite.
  Synthèse Homogénéiser les connaissances avant la séance d'écriture. Rétablir la chronologie et la logique des événements. Connaître certaines marques du genre policier.
  Bilan Homogénéiser les connaissances avant la séance d'écriture. Rétablir la chronologie et la logique des événements. Connaître certaines marques du genre policier (personnages, indices, énigmes, première page).
  Écriture du chapitre 6 Faire écrire la fin du récit en fonction de contraintes liées aux connaissances acquises (respect du genre, du sens du récit, des choix linguistiques et du mode de narration). Faire intégrer le mécanisme du suspense.
  Chapitre 6 Faire relever les procédés employés par les auteurs pour faire durer le suspense jusqu'à la fin du récit.

 

Vue rapprochée de trois séances

De l'ensemble des dix séances décrites par François Tournaire, trois moments significatifs dans la lecture d'une ouvre complète en classe sont présentés dans leur intégralité: présentation du livre, lecture d'un chapitre, écriture de la fin du récit.

 

Présentation du livre: le paratexte

[séance 1]

La présentation du livre est associée à l'étude du paratexte, c'est-à-dire de tout ce qui ne s'inscrit pas dans le récit à proprement parler.

Objectif

Provoquer des attentes de lecteur à partir de la première et de la quatrième de couverture.

Éléments matériels

Supports:
- copie de la première et de la quatrième de couverture (résumé de quatrième jusqu'à «dangereux»),
- tableau: ce que l'on sait, ce que l'on voit, ce à quoi on peut s'attendre.
Durée: 30 à 40 minutes.

 

Remarque

Le paratexte ne comporte pas d'indices propres au genre policier. Seule la fin du résumé peut induire l'appartenance au genre policier.

Présentation du projet de lecture aux élèves

«Tout le long du mois d'octobre, deux à trois fois par semaine, nous découvrirons cette ouvre. Nous essaierons de voir à quel genre elle appartient. Nous exprimerons à chaque fois ce que nous avons appris, découvert, ce dont nous sommes sûrs d'une part, et d'autre part, ce que nous pouvons déduire, imaginer, ce à quoi l'on peut s'attendre.
«Donc vous ne pourrez emporter le livre à la maison. Tout se passera en classe.»

Découverte de la première et de la quatrième de couverture

Quelles informations nous révèlent-elles? Titre, auteurs, illustratrice, édition, collection, âge des lecteurs, informations sur l'histoire (illustration + résumé).
À quoi pouvons-nous nous attendre dans ce livre?

· Les attentes sont diverses au début, puis elles se réduisent et s'affinent au fur et à mesure de l'entrée dans le récit.

· Il convient de faire le point à chaque séance, de spéculer uniquement par rapport aux connaissances acquises, de les faire mettre en relation, pour entraîner progressivement au raisonnement hypothético-déductif.

· Il est nécessaire, pour cela, de garder trace, dans le tableau prévu à cet effet, de ce que l'on a appris au cours de la lecture et des attentes formulées.

 

Lecture du chapitre 1, «Les nouveaux voisins»

[séance 2]

Objectif

À partir de la mise en perspective des deux énigmes initiales, faire émettre des suppositions sur la suite.

Éléments matériels

Supports:

· chapitre 1 du livre,

· tableau collectif: certitudes, attentes, questions.

Durée: 30 à 40 minutes.

Activité

Lecture du tableau collectif, puis lecture silencieuse, enfin lecture à haute voix du chapitre. Questionnaire individuel.

 

 

Mise en commun

· Les deux personnages en présence et les deux autres personnages principaux dont on parle: Philou et Clo, le Hollandais et le gangster blessé en cavale.

· Qu'est-ce qui oppose Philou et Clo dans ce chapitre?

· Pensez-vous que les parents de Philou et Clo soient présents? Pourquoi?


Les deux événements marquants qui suscitent la curiosité, l'envie d'en savoir plus:

· le comportement atypique du nouveau voisin, le Hollandais («un type qui met un pansement pour sortir et qui l'enlève en rentrant à la maison», p. 7 et 8),

· un hold-up à la banque centrale de Vichy, avec un gangster blessé en fuite («On parle du hold-up... recherche», p. 8 et 9).

Les autres certitudes:

· Philou et Clo sont frère et sour.

· Leurs parents sont absents.


Les suppositions que l'on peut faire à partir des deux énigmes initiales:

· Peut-être le voisin d'en face est-il le gangster.

· Ce voisin, le Hollandais, est-il réellement blessé? Sinon, pourquoi fait-il semblant de l'être?

· Peut-être le gangster et le voisin d'en face se connaissent-ils.

 

Écriture de la fin du récit: chapitre 6

[séance 9]

Objectifs

· Faire écrire la fin du récit en fonction de contraintes liées aux connaissances acquises (respect du genre, du sens du récit, des choix linguistiques et du mode de narration).

· Faire intégrer le mécanisme du suspense.

Supports

· Liste des contraintes.

· Fiche individuelle avec le début et la fin du chapitre 6.

Déroulement en trois séances de 45 minutes

· Une séance pour lister les contraintes.

· Une séance pour le premier jet et la co-évaluation.

· Une séance pour la réécriture.

Inventaire des contraintes

Rappel de ce que l'on a appris dans le chapitre 5:

· Clo a crevé les pneus de la voiture des Hollandais.

· Philou est terrorisé: à la fin du chapitre, «l'homme à la cicatrice le regarde et le vise, lui, Philippe, à travers la lunette de son fusil.»

· Va-t-il tirer?

Lecture du début du chapitre 6 (pages 40 et 41).

· Qu'apprend-on de nouveau?

· Le gangster a bien tiré. Philippe est maintenant en danger de mort (cf. titre: «La panique»).

Puis lecture de la fin (page 45).

· Philippe est allé jusqu'à la gendarmerie. Le gangster et les Hollandais ont été arrêtés.

· Que s'est-il passé entre-temps?

 

 

Liste des contraintes

· Le récit doit bien être la suite logique du chapitre 5. Il doit s'intercaler entre le début et la fin donnés. (Philou est en danger de mort. Poursuivi par un gangster armé, il est complètement paniqué, mais réussit finalement à atteindre la gendarmerie.)

· Si l'on se place du point de vue du lecteur, on doit se demander jusqu'au bout si Philippe va arriver à temps à la gendarmerie.

· L'action se déroule dans les rues du village, un lundi matin.

· Clo ne peut pas aider son frère, elle est à l'école. On ne doit pas faire apparaître de nouveaux personnages.

· Les actions se suivent rapidement (pour bien traduire la course-poursuite).

· Les verbes sont au présent (référence aux chapitres précédents).

· Le narrateur est extérieur. Les personnages peuvent être désignés par «il» et «celui-ci», mais aussi par: «le garçon», «le gangster» et «l'homme à la cicatrice».

· On peut imaginer une ou deux phrases d'un monologue intérieur de Philippe, dans sa course folle, traduisant sa peur ou son soulagement.

· Les phrases seront bien ponctuées: majuscules, points d'exclamation, d'interrogation...

 

Proposition de possibles narratifs, première écriture

En fonction des contraintes d'écriture dégagées précédemment, des possibles narratifs sont proposés:

· Le lecteur doit se demander jusqu'au bout si Philippe va arriver à temps à la gendarmerie sans se faire tuer ou blesser. Qu'est-ce qui peut le retarder dans sa course? Qu'est-ce qui peut l'aider?

· Les échanges permettront de fournir des idées aux plus démunis et de vérifier si certaines contraintes ont été intégrées (lieux, personnages notamment).

· Écriture individuelle sur fiche; liste des règles.

Co-évaluation et réécriture

La réécriture est effectuée en fonction d'une évaluation intermédiaire par les élèves et l'enseignant.

 

 





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Äàòà äîáàâëåíèÿ: 2015-10-01; Ìû ïîìîæåì â íàïèñàíèè âàøèõ ðàáîò!; ïðîñìîòðîâ: 267 | Íàðóøåíèå àâòîðñêèõ ïðàâ


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