Selon les époques et le rôle qu'a tenu l'histoire au cours des siècles, les champs d'études de l'historien ont fondamentalement évolué. Ainsi, la «civilisation» et la guerre ont longtemps été les principaux objets de cette réflexion historique qui se présentait comme une «mémoire de l'humanité». Les objets de l'histoire sont donc au départ centrés sur l'histoire militaire, l'histoire politique et l'histoire religieuse. L'histoire voit progressivement son champ s'élargir vers l'histoire diplomatique, l'histoire sociale, l'histoire culturelle ou encore l'histoire économique. Plus récemment, elle a porté son attention d'une part vers des objets uniques, des réalités distinctes, dans une démarche individualisante, et d'autre part vers la corrélation entre phénomènes historiques et phénomènes environnementaux tels que les changements climatiques, les séismes ou les éruptions volcaniques majeures et leurs suites.
Liste d'exemples d'objets historiques utilisés
De plus, l'histoire est le plus souvent partagée en périodes historiques, qui varient fortement selon les pays et les civilisations. Ces périodes, ou bien – mieux – ces «époques», car le premier terme stipule étymologiquement une histoire cyclique, ont pour double objectif de répondre à une exigence chronologique et de poser des repères, d'indiquer des ruptures qui traduisent un changement d'objet. Les époques et les champs étudiés par l'historien varient aussi, puisque l'état des sources n'est pas le même à toutes les époques. Les historiens de l'École des Annales ont au XXe siècle fait éclater le cadre rigide de l'histoire événementielle en mettant en évidence le concept de longue durée qui rend davantage compte des mouvements lents et fondamentaux des sociétés humaines. L’École des Annales, enfin, considère que l’Histoire n’est pas l’histoire des nations ni des grands hommes mais bien l’histoire de tout ce qui est humain.
Si l'histoire de la terre commence avec la formation géologique de notre planète, et si l'histoire de l'humanité commence avec l'apparition du genre Homo, on limite traditionnellement l'emploi du mot «histoire» pour les périodes qui nous sont connues par l'intermédiaire de sources écrites, quel que soit le support de ces sources et quels que soient les moyens par lesquels elles nous sont parvenues. Les périodes pour lesquelles de telles sources n'existent pas ont été nommées, quant à elles, préhistoire ou protohistoire. En revanche, les chaires de proto-histoire et de pré-histoire existent au sein de l'Université française: l'historien a «colonisé» ce territoire, notamment sous la direction d'André Leroi-Gourhan, préhistorien français emblématique. Ce dernier rappelle d'ailleurs que la différenciation entre l'archéologue et le préhistorien s'est opérée au XIXe siècle pour des questions d'approches disciplinaire. Sur le plan technologique, les chercheurs en histoire du genre humain s'accordent à reconnaître trois grandes «révolutions techniques» bouleversant profondément les modes de vie antérieurs:
-la «révolution du feu» intervenue (selon les hypothèses) il y a 800 000 à 400 000 ans, qui a donné au genre humain le moyen de modifier les milieux naturels (au profit du sien: la savane et la prairie), d'être un prédateur beaucoup plus efficace et de s'alimenter de nutriments cuits;
-la «révolution néolithique» intervenue (selon les aires géographiques) il y a 8 000 à 2 000 ans avant notre ère, marquée par la sédentarisation et l'agriculture;
-la «révolution industrielle», intervenue depuis deux siècles environ, et qui a donné au genre humain accès à l'énergie électrique et aux énergies fossiles et fissiles.
Méthode. Méthodologie historique
La méthodologie historique s'intéresse à deux problèmes:
Comment l'historien mène son enquête?
Une fois les résultats de sa recherche rassemblés, comment écrit-il l'histoire?
Recherche des sources
Fragment de papyrus, IIe siècle Papyrology Rooms, Sackler Library, Oxford.
Le passé humain n'est jamais saisi directement par l'historien16. Ainsi, traces17, archives, témoignages et documents sont les matériaux et les objets de la discipline historique qui ne permettent ni expérimentation, ni observations immédiates18. Il existe une extrême diversité de nature de ces traces. Il est d'usage d'opérer une distinction entre sources écrites et non écrites, les premières ayant été pendant longtemps utilisées exclusivement. L'histoire a connu une réflexion sur l'élargissement de la notion de sources19. Elles ne se limitent pas aux sources narratives c'est-à-dire à celles qui rendent compte directement de ce qui s'est passé (les chroniques médiévales ou un article de journal par exemple). L'historien bénéficie aussi d'un réservoir plus important: les sources documentaires. Celles-ci regroupent l'ensemble des documents dont le but premier n'était pas de renseigner sur l'histoire. Ainsi les rôles de la taille n'avaient pas d'intention historienne, mais peuvent nous permettre d'approcher la hiérarchie des fortunes sous l'Ancien Régime.
Cependant, ces traces, ces sources deviennent documents par une construction de l'historien et résultent d'une sélection et d'un questionnement particulier. Ainsi, Henri-Irénée Marrou propose la définition suivante pour le document historique: «Est un document toute source d'information dont l’esprit de l’historien sait tirer quelque chose pour la connaissance du passé humain, envisagé sous l’angle de la question qui lui a été posée.»
Avant de se lancer dans la lecture des sources, l'historien réfléchit sur les documents qui pourraient répondre à la question historique qu'il se pose. La question déterminera les sources. Antoine Prost, dans ses Douze leçons sur l'histoire parues en 1996, résume cette idée par une belle image: «L'historien ne lance pas son chalut au hasard, pour voir s'il prendra des poissons, et lesquels» L'éventail des sources à disposition ne cesse de croitre. Si, pendant longtemps, la recherche s'est appuyée sur les traces écrites, l'historien fait aujourd'hui feu de tout bois. Lucien Febvre écrivait: «L'histoire se fait avec des documents écrits, sans doute. Quand il y en a. Mais elle peut se faire, elle doit se faire sans documents écrits s'il n'en existe point. Avec tout ce que l'ingéniosité de l'historien peut lui permettre d'utiliser pour fabriquer son miel, à défaut des fleurs usuelles. Toute une part, et la plus passionnante sans doute de notre travail d'historien, ne consiste-elle pas dans un effort constant pour faire parler les choses muettes». Afin de comprendre l'évolution des paysages et des structures agraires, Marc Bloch a étudié les cadastres du XIXe siècle. De même, l'archéologie fournit des données inédites par rapport aux sources traditionnelles.
Critique des sources
Articles détaillé: L'Art de vérifier les dates, New Historicism, tournant linguistique, Critique interne, Critique radicale et Critique textuelle.
La pratique de l'histoire exige de conserver une attitude critique à l'égard des sources. C'est ce doute permanent qui fait l'une des spécificités de la pratique. Les premiers jalons de cette réflexion sont posés par l'école des moines mauristes et bollandistes au XVIIe siècle. Les historiens de l'école dite méthodique, Langlois et Seignobos reprennent ces «règles», qui concernent principalement les témoignages écrits. Ils distinguent ainsi deux opérations principales de la critique, la «critique interne» et «externe»:
Signature de Saint Eloy (Eligius), financier et ministre de Dagobert Ier; charte de la fondation de l'abbaye de Solignac; Jean Mabillon, De re diplomatica)
La critique externe porte sur les caractères matériels du document tels son papier, son encre, son écriture, les sceaux qui l'accompagnent. Elle interroge l'authenticité des sources. Ce type de critique nécessite des connaissances en paléographie, en sigillographie, en diplomatique et en épigraphie.
La critique interne repose elle sur la cohérence du texte
la «critique de provenance» qui interroge l'origine de la source. L'historien en tire des conclusions sur la sincérité et l'exactitude du témoignage. Le récit d'un historiographe officiel tend ainsi à magnifier le rôle et les qualités de son prince.
la «critique de portée» qui s'intéresse aux destinataires du texte. Un préfet peut, dans son rapport au Ministre de l'Intérieur, minimiser les troubles frappant son département de peur que son supérieur le prenne pour un incapable.
Un exemple de critique externe est qu'une lettre écrite sur papier, dite du XIIe siècle, est certainement fausse car on écrivait sur du parchemin à cette époque tandis que la critique interne démontre qu'une charte de Philippe Auguste datée au bas de 1225 est un faux car ce roi de France est mort en 1223.
La méthode critique se fonde également sur la comparaison des témoignages. Quand ils concordent, c'est l'un des signes de la véracité des faits. Par contre, quand un témoin est contredit par plusieurs autres, cela ne signifie pas automatiquement qu'il ment. Ces autres témoins s'appuient peut-être sur la même source erronée. Une fois les témoignages passés au crible de cet arsenal méthodique, l'historien s'attache à bien interpréter le sens du texte. L'historiographie anglo-saxonne a davantage poussé les historiens à se méfier des conclusions qu'on peut tirer de la lecture d'un texte.
C'est par la réflexion sur les sources que, depuis les années 1980, les sources visuelles se sont imposées à égalité avec les sources écrites. Utilisées par les spécialistes de l'Antiquité (Jean-Pierre Vernant) ou du Moyen Âge (Georges Duby), il a fallu des travaux pionniers comme ceux de Michel Vovelle avec la Révolution française ou Maurice Agulhon et Marianne pour que ces sources deviennent aussi légitimes que l'écrit. Aujourd'hui où il existe une accumulation et une conservation exponentielle de ces images, est apparue la nécessité de jeter les bases d'une histoire générale du visuel incluant l'art et ses spécificités (Laurent Gervereau)
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1. Proposition infinitive [13,14]
2.Adjectif verbal [13,14]
Оқылым: Histoire du monde
Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section «Notes et références». L'expression histoire du monde ne désigne pas l'histoire de la Terre mais l'histoire humaine, de l'apparition de l’Homo sapiens à nos jours.
La période historique est divisée en 5 grandes époques:
La Préhistoire qui débute avec l’apparition de l’Homme aux environs de 2.5 millions d’années et finit avec l’invention de l’Ecriture aux environs du milieu du IVème millénaire (-3500). La Préhistoire: c'est la plus longue et la plus ancienne période de l'histoire des hommes, avant l'invention de l'écriture, il y a 3 300 ans. Elle débute avec nos ancêtres, les premiers hominidés découverts en Afrique centrale (Toumaï) et de l'Est (Lucy). Elle est traditionnellement divisée en deux sous-périodes:
-le paléolithique (ou âge de la pierre taillée): elle dure des centaines de milliers d'années, au cours desquelles l'homme invente le feu, des sépultures pour ses semblables, la navigation au long cours, perfectionne ses techniques et ses instruments de chasse et de pêche. L'homme est un prédateur nomade qui tire ses ressources du milieu;
-le néolithique (ou âge de la pierre polie): cette période commence avec la maîtrise de l'agriculture et de l'élevage, entraînant la sédentarisation des communautés, à partir de 8 000 ans avant J.C. en Palestine. L'homme devient producteur de ses propres ressources. L’Antiquité qui débute avec l’apparition de l’Ecriture aux environs du milieu du IVème millénaire (-3500) et se termine à la chute de Rome à la fin du Vème siècle (476). L'Antiquité: cette période débute avec l'invention de l'écriture et s'achève avec la chute de l'Empire romain d'Occident en 476. Elle concerne, dans les programmes de l'école, la Gaule celtique (Vercingétorix), puis la Gaule romaine (jusqu'à l'avènement de Clovis).
Le Moyen-âge qui débute à la chute de l’Empire Romain à la fin du Vème siècleet finit lors de la prise de Grenade par les catholiques sur les musulmans (fin de la Reconquista) et la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492. Le Moyen-Age: c'est la plus longue des périodes historiques. Mille ans de Clovis à la découverte de l'Amérique en 1492. Trois dynasties - mérovingienne (celle de Clovis), carolingienne (celle de Charlemagne) et capétienne (à partir d'Hugues Capet) - marquent l'histoire politique du royaume, longtemps dépendant des luttes féodales. Peu à peu, l'État royal émerge de la féodalité, à partir d'une capitale - Paris - d'une langue -le français - et d'un système socio-économique fondé sur l'exploitation paysanne et l'impôt. Malgré les déboires de la Guerre de Cent Ans, le royaume de France est l'un des plus puissants en Europe à la fin du XV siècle (règne de Louis XI).
Les Temps Modernes qui commencent lors de la prise de Grenade par les catholiques sur les musulmans (fin de la Reconquista) et la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492 et se terminent à la Révolution Française en 1789. L'époque moderne: appelée dans certains manuels "le temps des rois", elle couvre les XVI°, XVII° et XVIII° siècles. L'époque moderne se caractérise par les Grandes Découvertes (celle de l'Amérique en 1492), la Renaissance (italienne et flamande) et les guerres de religion (naissance du protestantisme). La monarchie française devient absolue (règne de Louis XIV), avant d'être contestée au Siècle des Lumières (Voltaire, Montesquieu, Rousseau au XVIII) et abattue lors de la Révolution, dont les principes et les conquêtes sont étendus à toute l'Europe par Napoléon Bonaparte.
L’Epoque Contemporaine qui débute avec la Révolution Française en 1789 et se poursuit de nos jours en 2008. L'époque contemporaine: ce sont les deux siècles qui nous séparent de la Révolution et de l'Empire napoléonien. Le XIX est caractérisé par la difficile naissance de la République démocratique et par des bouleversements socio-économiques considérables (émergence de l'ouvrier d'usine, des quartiers, des loisirs et de l'école populaires, du socialisme et du communisme). Le XX siècle est marqué par des progrès techniques et scientifiques qui prolongent ceux du XIX, jusque dans la mort industrielle des deux Guerres mondiales.
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Écrire sur des périodes de l'histoire mondiale
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1. Proposition infinitive [13,14]
Оқылым: Antiquité
L'Antiquité est la première des époques de l'Histoire. C'est par le développement ou l'adoption de l'écriture que l'Antiquité succède à la Préhistoire. Certaines civilisations de ces périodes-charnières n'avaient pas d'écriture, mais sont mentionnées dans les écrits d'autres civilisations: on les place dans la Protohistoire. Le passage de la Préhistoire à l'Antiquité s'est donc produit à différentes périodes pour les différents peuples.
De la même manière, l'Antiquité précède soit le Moyen Âge soit l'Époque moderne, selon la civilisation, et se termine à différentes dates pour différentes régions du monde.
Son nom dérive du latin antiquus signifiant antérieur, ancien.
En histoire européenne, l'Antiquité désigne la période des civilisations de l'écriture autour de la mer Méditerranée et au Moyen-Orient, après la Préhistoire, et avant le Moyen Âge. La majorité des historiens estiment que l'Antiquité y commence au IVe millénaire av. J.-C. (-3500, -3000 avant J.C.) avec l'invention de l'écriture en Mésopotamie et en Égypte, et voit sa fin durant les grandes migrations eurasiennes autour du Ve siècle (300 à 600). La date symbolique est relative à une civilisation ou une nation. La déposition du dernier empereur romain d'Occident en 476 est un repère conventionnel pour l'Europe occidentale, mais d'autres bornes peuvent être significatives de la fin du monde antique. Dans une approche eurocentriste, l'Antiquité est souvent réduite à l'Antiquité gréco-romaine dite Antiquité classique.
Dans les Amériques, l'Antiquité est associée aux civilisations précolombiennes, si bien qu'elle commence vers 1200 avant notre ère avec l'invention du système d'écriture pictogrammes-idéogrammes par les Olmèques1 et s'achève au début du XVIe siècle avec l'arrivée des Européens, donc suivie directement par l'Époque moderne (pas de Moyen Âge).
En Asie, la période se termine à peu près vers l'an -200, avec la Dynastie Qin qui inaugure la période impériale en Chine et le début de la dynastie Chola en Inde.
La discipline qui étudie les civilisations antiques est l'Histoire ancienne, celle qui étudie les civilisations protohistoriques est la Protohistoire.
L'événement majeur constitué par la chute de l'Empire romain d'Occident en 476 a contribué à structurer la chronologie des grandes périodes historiques, selon le schéma suivant:
Antiquité: permanence des valeurs gréco-romaines, l'Empire romain ayant assimilé la culture grecque;
Toutefois, ce schéma pose quelques difficultés:
La permanence des grands traits de l'Antiquité tardive — civilisation du Bas Empire romain et poursuite de l'Empire romain en Orient (Byzance) — au-delà de l'évènement politique constitué par la déposition du dernier empereur romain Romulus Augustule: pour cette raison, l'historien médiéviste Jacques Le Goff a par exemple proposé d'étendre l'Antiquité tardive jusqu'au Xe siècle;
La redécouverte et la traduction de nombreux ouvrages scientifiques et philosophiques, non seulement grecs, mais également arabo-musulmans, au cours du XIIe siècle, bien avant que la chute de Constantinople ne conduise les lettrés chrétiens de cette ville à fuir la ville en emportant des manuscrits d'ouvrages de l'Antiquité grecque; ce fait historique a été mis en évidence dès 1927 par l'historien américain Charles H. Haskins dans un ouvrage qui provoqua une vive polémique, The Renaissance of the Twelfth Century. Il est néanmoins admis aujourd'hui par la communauté des médiévistes qu'une renaissance a bien eu lieu au XIIe siècle. Les médiévistes sont allés plus loin et ont découvert que les ouvrages des auteurs latins avaient souvent été conservés durant la renaissance carolingienne, et que les bibliothèques ont été réorganisées pendant la «renaissance ottonienne». Ces mises au point conduisent à parler de «renaissances médiévales», qui auraient eu lieu avant la chute de Constantinople.
En Europe, l'Antiquité commence avec la civilisation minoenne, en Crète entre -2700 et -1200. Cette dernière inventa l'écriture linéaire A, puis un dérivé, le linéaire B, premières formes d'écriture attestées sur le continent qui servaient à écrire une forme archaïque du grec ancien. Plus tard, les écritures dérivées de l'alphabet grec (inspiré de l'alphabet phénicien) s'imposent sur la totalité du continent (alphabets étrusque, latin, arménien, cyrillique et glagolitique, gotique, etc.).
La fin de l'Antiquité – dont les civilisations de référence pour l'Europe sont la Grèce antique et la Rome antique – est traditionnellement fixée à la chute de l'Empire romain d'Occident, en 476. La période des invasions barbares (voir Antiquité tardive) est donc à la charnière de l'Antiquité et de la période suivante: le Moyen Âge.
L'écriture hiéroglyphique est attestée dès la fin du IVe millénaire av. J.‑C.
La fin de l'histoire égyptienne antique varie en fonction du point de vue adopté. Elle s'achève:
D'un point de vue ethnologique, à la mort du dernier pharaon autochtone, Nectanébo II en -343, et l'Antiquité égyptienne se confond alors avec celle du monde hellénistique;
D'un point de vue politique, à la mort du dernier souverain autonome, Ptolémée XV Césarion en -30 et l'Antiquité égyptienne se confond alors avec celle du monde romain;
D'un point de vue culturel, lors de la conversion du dernier temple égyptien en église copte, le temple d'Isis à Philae en 535.
Chine/Japon. L'Antiquité se termine vers l'an -200 en Chine et en Inde, avec respectivement la Dynastie Qin qui inaugure la période impériale en Chine et le début de la dynastie Chola. Elle débute beaucoup plus tard au Japon: en 250 avec la période Yamato, qui est suivie en 710 par l'époque de Nara. L'Antiquité japonaise se termine en 1185 avec la fin de l'époque de Heian.
Mésopotamie. La plus ancienne civilisation antique connue serait celle de Sumer en Mésopotamie. Vers -3400, elle développa l'écriture dite cunéiforme, dont les pictogrammes prenaient des formes pointues, à cause de la forme biseautée du calame avec lequel ils étaient tracés.
Les trois âges principaux sous l'Antiquité.
L'âge du cuivre, qui débute vers 3800 avant J.-C., se répand dans toute la zone indo-européenne à partir de -3500 et jusque vers -2500;
Vers -2500 débute l'âge du bronze;
Vers 1200 avant J.-C.: Débute l’âge du fer.
Les trois premières grandes civilisations. Vers 3300 avant J.-C.: la civilisation sumérienne de Mésopotamie (actuelle Irak) invente l’écriture cunéiforme (cités-États d'Ur, Uruk…). Le premier empire de la région, l'Empire akkadien, fondé vers 2345 avant J.-C., ne dura qu'un siècle.
Vers 3100 avant J.-C.: unification de l’Égypte par Narmer (Mani), un suivant de Horus, n'oublions pas non plus les Rois Scorpions qui ont précédé Narmer durant 300 ans. L'écriture est hiéroglyphique, elle est inventée vers 3400 avant J.-C. La civilisation égyptienne antique Kemet est née très largement avant les autres car la découverte du lever héliaque de Sepedet (Sirius, Sothis) et toute l'organisation étatique qu'elle exige, vers 4332 avant J.-C., montre bien l'antériorité de la civilisation égyptienne ancienne Kemet.
Vers 2500 avant J.-C.: Apogée de la civilisation de l’Indus (villes de Mohenjo-Daro et d'Harappa). Leur écriture n'est pas encore déchiffrée.
Liste de dates importantes
-4000 à -3000 première civilisation en Égypte et en Mésopotamie.
Vers -3300: Début de l'écriture par les mésopotamiens
De -2800 à -2200 Ancien Empire Egyptien4.
Vers 2205 avant J.-C.: Avènement de Yu le Grand en Chine.
Vers 2065/1786 avant J.-C.: Moyen Empire égyptien.
Vers 2000 avant J.-C.: Invasions indo-européennes.
Vers 1792/1750 avant J.-C.: Règne d'Hammourabi en Mésopotamie.
Vers 1650 avant J.-C.: Fondation de l’Empire hittite.
Vers 1570/1085 avant J.-C.: Nouvel Empire égyptien.
Vers 1450 avant J.-C.: Occupation de la Crète par les Mycéniens.
De -1300 à -1250 exode des Hébreux vers la Palestine, règne de Ramsès II, guerre de Troie, temples de Karnak à Louxor4.
Vers 1230/1190 avant J.-C.: Invasions des Peuples de la mer.
Vers 1150 avant J.-C.: Destruction de Mycènes par les Doriens.
814 avant J.-C.: Fondation de Carthage (actuelle baie de Tunis).
-800 naissance des cités grecques4.
776 avant J.-C.: Création des Jeux olympiques en Grèce, temples grecques en pierre.
753 avant J.-C.: Fondation de Rome.
722/721 avant J.-C.: Prise de Samarie par les Assyriens.
664/663 avant J.-C.: Destruction de Thèbes par les Assyriens.
660 avant J.-C.: Avènement de Jimmu au Japon.
612 avant J.-C.: Prise de Ninive par les Mèdes et les Babyloniens.
-600 à -500 empire perse4.
587/586 avant J.-C.: Destruction du temple de Jérusalem par les Babyloniens.
563/483 avant J.-C.: Vie du Bouddha.
551/479 avant J.-C.: Vie de Confucius.
539 avant J.-C.: Prise de Babylone par les Perses.
510/507 avant J.-C.: Chute de la tyrannie et instauration de la démocratie à Athènes.
509 avant J.-C.: Chute de la royauté et instauration de la république à Rome.
499/478 avant J.-C.: Guerres médiques entre la Grèce et l'empire perse.
470/399 avant J.-C.: Vie de Socrate.
461/429 avant J.-C.: Périclès domine la vie politique athénienne.
431/404 avant J.-C.: Guerre du Péloponnèse entre Athènes et Sparte.
390 avant J.-C.: Prise de Rome par les Gaulois5.
338 avant J.-C.: Victoire de Philippe II de Macédoine sur les Athéniens et les Thébains à Chéronée.
336/323 avant J.-C.: Règne d’Alexandre le Grand.
-332 à -323 conquêtes d'Alexandre le Grand4.
321 avant J.-C.: Avènement de Chandragupta Maurya (Chandragoupta) en Inde, formation des royaumes hellénistiques4.
264/146 avant J.-C.: Guerres puniques, début de la conquête romaine4.
221 avant J.-C.: Avènement de Qin Shi Huang (Che Houang-Ti) en Chine.
146 avant J.-C.: Destruction de Carthage et de Corinthe par les Romains.
113/101 avant J.-C.: Invasion des Cimbres et des Teutons (repoussés par Marius (consul romain)).
82/79 avant J.-C.: Dictature de Sylla à Rome.
-88 début des troubles civils à Rome4.
63 avant J.-C.: Prise de Jérusalem par Pompée.
58/51 avant J.-C.: Guerre des Gaules.
44 avant J.-C.: Assassinat de Caius Julius Caesar IV dit Jules César.
31/30 avant J.-C.: Bataille d’Actium et conquête de l’Égypte par Octave.
27 avant J.-C.: Octave devient le premier empereur romain sous le nom d’Auguste.
30 après J.-C.: Crucifixion de Jésus de Nazareth à Jérusalem.
64 après J.-C.: Début de la persécution des chrétiens à Rome (sous le règne de Néron).
70 après J.-C.: Début de la Diaspora juive (dispersion du peuple juif) à la suite de la destruction du temple de Jérusalem par les Romains.
96/192 après J.-C.: Apogée de l'Empire romain sous la dynastie des Antonins (Rome).
211/212 après J.-C.: Édit de Caracalla accordant la citoyenneté romaine aux habitants libres de l’Empire.
293 après J.-C.: Réorganisation de l'Empire romain par Dioclétien (instauration de la tétrarchie).
301 après J.-C.: Conversion de l'Arménie au christianisme (Histoire de l'Arménie).
313 après J.-C.: Édit de Milan (voir Édit de Constantin) établissant la liberté de culte dans l'Empire romain.
325 après J.-C.: Premier concile de Nicée, définition du principe de la Trinité chrétienne.
Vers 330 après J.-C.: Conversion de l'Éthiopie au christianisme (Histoire de l'Éthiopie).
380 après J.-C.: Édit de Thessalonique faisant du christianisme la religion officielle de l’Empire romain.
395 après J.-C.: Mort de Théodose. Séparation définitive entre l'Empire romain d’Occident (Chronologie de l'empire romain d'Occident) et l'Empire romain d'Orient (byzantin).
406 après J.-C.: Début des grandes invasions germaniques (Grandes invasions).
410 après J.-C.: Sac de Rome par les Wisigoths.
434/453 après J.-C.: Règne d'Attila.
455 après J.-C.: Sac de Rome par les Vandales.
476 après J.-C.: Le dernier empereur romain d'Occident (Romulus Augustule) est déposé par les Barbares.
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Le Moyen Âge est une période de l'histoire européenne, s'étendant du Ve siècle au XVe siècle, qui débuta avec l'effondrement de l'Empire romain d'Occident et se termina par la Renaissance et les Grandes découvertes. Située entre l'Antiquité et l'époque moderne, la période est subdivisée entre le haut Moyen Âge (VIe ‑ Xe siècle), le Moyen Âge central (XIe ‑ XIIIe siècle) et le Moyen Âge tardif (XIVe ‑ XVe siècle).. Moyen Âge. On situe généralement le début du Moyen Âge au moment de la chute de l'Empire romain (476). La fin du Moyen Âge peut être datée à la prise de Constantinople par les Turcs (1453). En France, c'est la fin de la guerre de Cent Ans ainsi que la mort de Louis XI. En Espagne, on assiste à la fin de la reconquête de la péninsule par les Espagnols après mille ans de domination musulmane. Le Moyen Âge est la période de l'histoire européenne qui s'étend de la fin de l'Empire romain (au Ve siècle) au début de la Renaissance (à la fin du XVe siècle).
L'hommage vassalique crée les liens de fidélité
La cathédrale gothique de Ségovie en Castille (Espagne)
Au IXe siècle, les invasions vikings désorganisent la société. Le pouvoir royal, trop affaibli, ne peut pas protéger correctement les populations. Celles-ci se mettent alors sous la protection d'un seigneur. En échange, elles travaillent pour lui, lui payent des impôts et lui donnent une partie de leurs récoltes. Se met alors en place une société hiérarchisée entre les possesseurs de la terre (alors l'essentielle de la richesse) et ceux qui la travaillent. Les hommes sont liés entre eux par des liens de fidélités consentis plus ou moins librement. À partir du XIe siècle le développement des villes permet à un nouveau groupe (les bourgeois artisans et commerçants et personnels judiciaires et administratifs) de prendre de l'importance mais parallèlement les ouvriers de l'artisanat deviennent plus nombreux.
La société est chrétienne et est organisée en Europe occidentale par l'Église catholique, tandis qu'en Europe orientale, après le schisme de 1054, ce sont les églises orthodoxes qui encadrent la population. En Europe occidentale la papauté tente d'imposer sa suprématie sur les souverains qui résistent. La chrétienté affronte également l'Islam aussi bien au Proche-Orient pendant les Croisades, que dans la péninsule ibérique avec la Reconquista. À partir du XVe siècle la chrétienté doit faire face à l'avancée conquérante des Turcs Ottomans en Europe balkanique et centrale.
La vie intellectuelle et artistique, affaiblie par les invasions germaniques du Ve siècle, recommence avec la renaissance carolingienne au IXe siècle. La transmission des connaissances, très contrôlée par l'Église catholique, reprend dans les monastères puis dans les universités. Après l'art carolingien se développe l'art roman puis l'art gothique qui couvrent l'Europe de monuments témoignant de la foi de la population.
La tentative d'unification politique de l'Europe par les Carolingiens échoue après la dislocation de l'empire franc en 843. Tandis que dans les pays germaniques subsiste le Saint-Empire romain germanique, plus à l'ouest, des pays très individualisé naissent progressivement comme la France et l'Angleterre. Pour des questions dynastiques des royaumes vont s'affronter pendant plusieurs siècles. Tout en se libérant de la domination musulmane, les différents royaume espagnols progressent lentement vers l'unification le la péninsule ibérique. En France le pouvoir royal s'affirme face au grands seigneurs mais en Angleterre il doit céder devant la révolte des seigneurs et des propriétaires.
l'article ci-dessous ne concerne que la période qui s'étend de la fin du Xe siècle à la fin du XVe siècle. Pour les périodes plus anciennes voir l'Europe mérovingienne et l' Europe carolingienne. L'économie européenne de la fin du Xe siècle à la fin du XVe siècle.
Pendant ces cinq siècles l'économie reste essentiellement liée à la production agricole. Pratiquement exclusive au Xe siècle, l'agriculture connait des changement importants à partir du XIIe siècle. Le XIVe siècle est une période de grandes difficultés en Europe, l'agriculture recule mais elle reste prépondérante au XVe siècle.
L'artisanat est embryonnaire dans les villes vers l'an mil. Mais l'essor urbain qui démarre au XIIe siècle le développe. Parallèlement le grand commerce reprend à travers l'Europe continentale et le monde méditerranéen. De riches négociants l'organisent. La société européenne de la fin du Xe siècle à la fin du XVe siècle
La société est organisée en ordres:ceux qui travaillent (labradores), ceux qui combattent (bellatores) et ceux qui prient (oratores). Les travailleurs (paysans à la campagne et artisans dans les villes) représentent plus de 90% de la population europénne. Au Xe siècle ils sont soumis à l'autorité des guerriers (les seigneurs). Progressivement, soit par rachat, soit par la force, ils obtiennent des liberté (celle de la liberté de mouvement pour les paysans et celle de s'organiser pour les citadins). Le monde paysans devient plus inégal, la plus grande partie vit difficilement au jour le jour, mais un infime minorité (les laboureurs) parvient à émerger et à jouer un rôle important dans les campagnes. Les guerriers (la noblesse d'arme) qui prélèvent des impôts sur la production et la personne des paysans, sont mis en difficultés par les interminables conflits des XIVe siècle et XVe siècle. Une nouvelle noblesse, formée des administrateurs du royaume, apparait à partir du XVe siècle.
La religion en Europe de la fin du Xe siècle à la fin du XVe siècle. Au Moyen Âge, les Européens sont tous croyants. Pour la plus grande partie ils sont chrétiens mais divisés depuis le schisme de 1054 entre catholiques à l'ouest, au centre et au sud de l'Europe, et orthodoxes à l'est et au sud-est. Dans la péninsule ibérique l'islam est en recul constant mais se maintient jusqu'en 1492 dans le royaume de Grenade. Les juifs disséminés à travers l'Europe sont victimes de discriminations et de persécutions périodiques.
Les chrétiens recherchent avant tout là sauver (le salut) de l'âme, et redoutent le Jugement dernier qui conduira certains aux tourments éternels de l'Enfer et d'autres au bonheur éternel du Paradis. Pour cela, dans la conduite de leur éphémère vie terrestre, ils s'en remettent aux recommandations des Églises qui sont relayées localement par les prêtres ou les popes. Ces religieux sont des intermédiaires obligés pour une population qui ne sait ni lire, ni écrire (sauf pour une minorité réduite) et qui ne peut d'elle même avoir accès aux livres sacrés.
Les Églises se chargent de l'éducation, même rudimentaire, de la population. Elles sont les seules à venir en aide aux malades et aux pauvres. L'Église catholique impose la Paix de Dieu pour réduire les dégâts liés à la guerre entre les seigneurs.
Les Églises et en particulier l'Église catholique disposent d'une organisation particulière. Elle perçoit le casuel et l'impôt de la dîme due par les fidèles. Elle gère des biens importants qui lui ont été donnés par les mourants. Les membres du clergé relèvent de tribunaux spéciaux et il y a des tribunaux religieux pour les affaires concernant les particuliers mais relevant de la religion.
La richesse des abbayes bénédictines et l'abandon de la rigueur de la vie monastique conduisent à la naissance de nouveaux ordres de moines comme les cisterciens, les franciscains ou les dominicains qui préconisent le retour au travail, à la pauvreté, voire à la mendicité et à l'évangélisation.
L'Église catholique tient une place importante dans la société. Par l'interdit et l'excommunication elle impose certaines règles de comportement aux puissants. A la fin du XIe siècle} le pape Grégoire VII a réussi à libérer la nomination des évêques de l'empereur germanique. Au début du XIIIe siècle, le pape Innocent III affirme la supériorité du pape sur les souverains européens qu'il se dit autorisé à déposer. Cependant la papauté connait des crises. Le pape Boniface VIII se heurte violemment au roi de France Philippe le Bel. Au XIVe siècle le séjour de la papauté à Avignon trouble les fidèles. Après le retour des papes à Rome, en 1377, l'Europe catholique se divise dans le Grand schisme d'Occident période pendant laquelle il y a deux, voire trois papes simultanés.
Les efforts de réforme de l'Église catholique échouent au Concile de Constance (1414-1418). Des croyants proposent de nouvelles voies pour la pratique religieuses comme John Wyklif en Angleterre ou Jan Huss en Bohême (qui sera exécuté pour ce motif). L'inquiétude grandissante sur le salut pousse certains catholiques a mettre en doute la validité de leurs croyances et pratiques religieuses, en particulier le recours massifs aux Œuvres, au culte des saints et aux manifestations spectaculaires de pénitences. Cela aboutit au début du XVIe siècle à la naissance des Églises luthérienne et calviniste qui se séparent de Rome.
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Пaйдалануға ұсынылатын әдебиеттер: [1, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 14, 16]
Тақырып: Дүниежүзі тарихы
Сұрақнама:
Тапсырмалар:
Грамматика:
1. Proposition infinitive [13,14]
Оқылым: Epoque moderne. Les Grandes Découvertes