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L'accession à l'indépendance et la création de la CEI




SITUATION GEOGRAPHIQUE.

La Biélorussie (Bélarus) occupe la partie occidentale de la grande Plaine d'Europe de l'Est entre le cours moyen du Dniepr, de la Dvina occidentale et le cours supérieur du Niémen à la ligne de partage des eaux de la Baltique et de la Mer Noire. Globalement, la Biélorussie est une immense plaine en partie boisée, où les marécages et les collines sont fréquents. Sa superficie est de 207600 km2. Elle s'étend sur 600 km du nord au sud et 650 km d'est en ouest. Par ses dimensions, la Biélorussie vient en 13-ème place parmi les pays européens et 6-ème parmi les pays de la CEI (après la Russie, le Kazakhstan, l'Ukraine, l'Ouzbékistan et la Turkménie). Le territoire biélorusse en est un peu plus petit que celui de la Grande-Bretagne et de la Roumanie, et plus que 2,2 fois plus grand que le Portugal et la Hongrie.

La Biélorussie confine à l'ouest avec la Pologne, au nord-ouest avec la Lituanie, au nord avec la Lettonie, au nord, au nord-est et à l'est, avec la Russie, au sud avec l'Ukraine. Létendue totale de ses frontières terrestres: 3 098 km (Russie 959 km; Ukraine 891 km; Pologne 605 km; Lituanie 502 km; Lettonie 102 km). Les distances entre Minsk et les capitales des Etats voisins sont: Vilnius 215 km, Riga 470 km, Varsovie 550 km, Kiev 580 km, Moscou 700 km.

Relief. Située à l'ouest de la Plaine russe la Biélorussie a un relief à dominante vallonnée (altitude: 110-180 m au-dessus du niveau de la mer). La Biélorussie est une contrée de plaines et de collines. Une ligne de collines orientée de l'est à l'ouest (le mont Dzerjinski culmine à 345 m) est coupée de vallées de rivières. Le Nord et le Sud sont deux régions basses et marécageuses, dont les altitudes varient entre cent et cent cinquante mètres. Au nord se trouve le bassin de la Dvina, qui coule en direction du nord-ouest vers la mer Baltique. Au Sud du pays s'étendent les marais de Polésie, qui correspondent au bassin de la rivière Pripiat. Les forêts y dominent, ne laissant qu'un quart du territoire au maraîchage et autres terres cultivées. Malgré les efforts d'assainissement menés par les Soviétiques, certaines parties de la Polésie restent insalubres et marécageuses. Entre ces deux régions s'intercale un troisième ensemble, qui va de Brest et de Grodno, à l'ouest, jusqu'à la frontière russe, à l'est. Le relief y est plus contrasté et les lacs et les collines plus nombreux.

Sous-sol. Le sous-sol de la république recèle de nombreux minéraux utiles. D'importants gisements de lignite, de schistes bitumeux, de minerai de fer, de bauxite ont été prospectés. Les réserves de tourbe sont fabuleuses, on extrait également en grandes quantités des calcaires, des dolomites, du sable, des argiles, de la craie, des granits. La première place revient aux gisements de sels potassiques et de sel gemme. Les réserves industrielles explorées de sels potassiques dépassent 22 milliards de tonnes. Dans les dernières années, le pays est classé le troisième selon la production dengrais potassiques (après le Canada et la Russie), et le deuxième selon ses exportations (après le Canada). Différentes eaux minérales jaillissent de nombreuses sources parmis lesquelles 63 sont exploitées dont les réserves totales atteignent 155 572 m3 par jour. A la base des sources explorées, fonctionnent des stations de cure deaux minérales, ainsi que des entreprises de mise en bouteille et de distribution deaux minérales.Une autre ressource naturelle importante est sapropel dont les réserves sont estimées à 3 milliards m3.

Agriculture

Les terres agricoles occupent 44% du territoire, y compris les champs labourables plus de 27%. On compte 0,9 ha de terres agricoles par habitant, y compris 0,6 ha de champs labourables par habitant. On y cultive l'orge et le lin, mais surtout la pomme de terre. L'élevage est très important (bovins et porcins).

Climat. La Biélorussie se situe dans la zone du climat continental modéré, influencé grandement par les masses d'air marin venant de l'Atlantique et dans une moindre mesure par les masses d'air continental et arctique. Le climat biélorusse est de type continental, frais et humide. Le printemps est court, ne dure qu'un mois. Court et chaud, l'été se prolonge parfois par un été indien, plutôt agréable. L'hiver est long, rigoureux et froid, et souvent pluvieux. Dans les dernières années, le climat biélorusse devient moins continental ce qui sexplique par une élévation de température globale. Le pays connais des années exceptionnelles, avec une sécheresse ou humidification extraordinaire. La température moyenne de juillet au nord de la république est de +17C et au sud elle est de +18,8C. En janvier la température tombe à -4,4C dans le sud-ouest, et à -8C dans le nord-est. Le janvier est le plus froid mois de lannée. Les gèles atteignent -10C, en arrivant parfois à 20C 28C. Certaines régions connaissent plus de deux cent jours par an de gelées. La période de couche de neige stable dure de 75 jours au sud-ouest à 125 jours au nord-est du pays. L'épaisseur annuelle de la couche de neige varie de 15 à 30 cm. Les précipitations constituent en moyenne 550 mm par an dans le sud et 700 mm sur les hauteurs. Plus de 70% des précipitations annuelles intéressent la période allant d'avril à octobre, c'est-à-dire la saison la plus chaude de l'année. La période moyenne de végétation est de 184-208 jours.

Fleuves et lacs. La plupart des fleuves et des rivières (64 %) sont formés sur le territoire du pays. Environ 55 % deaux appartiennent au bassin de la Mer Noire, tandis que 45 % sont les fleuves et les rivières du bassin de la Baltique. On recense près de 20000 cours d'eau (de 1 à 500 km de long) en Biélorussie dont la longueur totale est environ 90 500 km. Ils sont plus nombreux dans le nord que dans le sud. Ces cours ont un débit lent, la Biélorussie étant une grande plaine. Les fleuves les plus importants sont le Dniepr et ses affluents: le Pripet, la Bérézina et la Soj, la Dvina occidentale, le Niémen avec son affluent le Vilia et le Boug.

On dit souvent de la Biélorussie que c'est un pays de lacs, ils sont en effet près de 11000 y compris 470 lacs dont la superficie de chacun dépasse 0,5 km2, et cela sans compter les réservoirs deau artificiels. Les lacs sont surtout nombreux dans le nord-ouest de la république. C'est là que se trouve le plus grand lac du pays le Narotch (sa superficie est de 80 km carrés, sa longueur d'ouest en est de 13 km, profondeur maximale environ 25 m). Parmi les grands lacs nommons les lacs (le) Braslavskoïé, (le) Miadelskoïé, (le) Miastro, (le) Drisviaty, (le) Tchervonoïé, (le) Svitiaz, (le) Biéloïé.

Végétation. La végétation naturelle couvre près de 70% du territoire. Sur une carte de la Biélorussie on voit beaucoup de vert: les forêts occupent plus d'un tiers de son territoire. On compte 0,8 ha de surface boisée et 135 m3 de réserves en bois par habitant, ce qui est presque 2 fois supérieure par rapport au niveau européen moyen. Un cinquième est constitué par des prairies et des pâturages, un dixième par des marécages et des broussailles et un tiers est réservé à l'agriculture. Dans les forêts on trouve surtout des pins et des sapins, beaucoup de bouleaux, et aussi des chênes, des charmes, des érables, des frênes, des tilleuls.

Faune. La plupart des bêtes qui hantent les forêts de la Biélorussie se rencontrent dans les autres régions d'Europe; ce sont les chevreuils, les écureuils, les lièvres, etc. Près des plans d'eau on trouve des visons, des castors, des loutres. Les oiseaux aquatiques son nombreux.

Les cours d'eau sont poissonneux, on y trouve surtout des cyprinidés, plus de vingt variétés. Qui dit forêt, dit chasse. La chasse est autorisée au renard, au lièvre, à l'élan, au sanglier, au gibier de forêt et d'eau.

Des parcs nationaux, il y en a plusieurs sur le territoire de la Biélorussie: celui de la Bérézina, du Pripet, le parc Nalibokskaïa, et celui que l'on appelle Biélovejskaïa Pouchtcha (Forêt vierge de Biélowiéza). Ce dernier est mondialement réputé et passe à juste titre pour être une sorte de laboratoire de la nature. C'est le seul massif forestier ancien d'Europe avec des pinèdes, des bois de charmes, des chênaies, des aunaies, des sapinières. Sa superficie en territoire biélorusse est de 740 km2. Les forêts alternent avec des marécages, des tourbières, de vastes prairies. La végétation variée de ce grand parc national crée des conditions excellentes pour la vie des nombreuses bêtes qui l'habitent, que ce soient les bisons, ces grands bœufs sauvages dont l'espèce risquait de disparaître, ou les martres, les putois, les hermines. Les sangliers, les cerfs, les élans, les chevreuils sont nombreux. Plus de 50 espèces de mammifères et plus de 200 espèces d'oiseaux vivent en liberté dans cette immense réserve naturelle.

Du IXème siècle au XIIème s., la Biélorussie fait partie de la Rus kiévienne. Elle passe ensuite en 1230 sous influence de la Lituanie au sein du Grand duché de Lituanie, dont la capitale est Novogroudok (située aujourdhui en Biélorussie), puis sous influence de la Pologne à partir de lUnion de Krewo en 1395, renforcée en 1569 par lUnion de Lublin, qui crée la République des Deux Nations. Le partage de cette République en 1795 entraine lannexion de la Biélorussie par lEmpire russe. En 1812, la Biélorussie est le théâtre tragique de la retraite de Russie par larmée napoléonienne. Le 25 mars 1918, la proclamation de la République populaire biélorusse inaugure une brève phase dindépendance qui sachève en janvier 1919, lorsque la Biélorussie devient une république socialiste soviétique. Une importante partie de la population périt au cours de la Grande guerre patriotique (1941-1945). 70% des radionucléides de la centrale nucléaire de Tchernobyl, située en Ukraine, à 20 km de la frontière se sont déposées en Biélorussie après lexplosion de cette dernière le 26 avril 1986.

Le 27 juillet 1990, la déclaration dindépendance de la Biélorussie est adoptée. Alexandre Loukachenka est Président de la République depuis 1994 et exerce actuellement son quatrième mandat.

C'est au xive siècle que se précise la différenciation entre les trois branches de Slaves orientaux: Biélorusses, Grands-Russiens et Petits-Russes, ou Ukrainiens. La région qui s'étend du Pripiat à la Dvina occidentale est peuplée depuis le ve-vie siècle de Slaves orientaux (Krivitches, Dregovitches et Radimitches), qui repoussent vers l'ouest ou assimilent les tribus baltes qui y étaient établies. Elle fait partie de la principauté de Kiev (ixe-xiie siècles), au sein de laquelle Polotsk connaît un grand essor. Les princes riourikides de Polotsk, Tourov et Smolensk s'émancipent de la tutelle kievienne dans la première moitié du xiie siècle. Puis leurs principautés sont incorporées dans le grand-duché de Lituanie, qui, du début du xiiie siècle au milieu du xive, étend sa domination sur toute la Russie Blanche.

1. Du fédéralisme lituanien à l'assimilation polonaise (xiiie siècle-xviie siècles)

C'est à l'époque de la domination lituanienne que se développe une culture biélorusse, différente de celle des Grands-Russiens de Novgorod et Vladimir-Souzdal, puis de Moscovie, et de celle des Ukrainiens. La dénomination de Russie Blanche s'explique sans doute par le fait qu'elle n'était pas soumise au tribut mongol. Le grand-duché de Lituanie adopte la langue et la religion des régions russes entrées en son sein, et les structures politiques, sociales et culturelles russes se maintiennent malgré l'acte d'union avec la Pologne de Krewo (1385). Les villes (Berestie [aujourd'hui Brest-Litovsk], Grodno, Polotsk, Minsk, Vitebsk), dotées du droit de Magdebourg, connaissent un grand essor. Cependant, la montée d'une aristocratie lituanienne, fortement polonisée, et la nomination de gouverneurs lituaniens, qui remplacent, à partir du milieu du xve s., les princes riourikides à la tête des différentes régions, accentuent l'emprise de l'influence polonaise. L'œuvre de Frantsisk Skorina, qui traduit la Bible et crée la première imprimerie biélorusse (vers 1525), illustre le développement de l'humanisme et la réaction orthodoxe et antipolonaise. Cependant, entraînée dans la guerre de Livonie (1558-1583), la Lituanie s'unit à la Pologne (Union de Lublin, 1569) afin de lutter contre la Moscovie. L'union de Brest (1596) impose la juridiction du Vatican aux orthodoxes de Pologne. Afin de conserver ses privilèges, la noblesse biélorusse adopte le catholicisme et la langue polonaise, devenue officielle en 1696. La culture biélorusse ne se perpétue que chez les paysans. Disputée entre la Pologne et la Russie, qui conserve la région de Smolensk après la paix d'Androussovo (1667), dévastée par les guerres et les épidémies, la Biélorussie entre dans une ère de déclin.

2. Une province de l'Empire russe (xviiie siècle-1917)

À l'issue des deux premiers partages de la Pologne (1772, 1793), la Biélorussie est annexée par la Russie. Elle constitue le gouvernement biélorusse, rebaptisé en 1840 Russie du Nord-Ouest. Les révoltes de 1831 et de 1863 entraînent le durcissement de la politique de russification, et notamment l'interdiction de publications en biélorussien (1867), qui ne s'assouplit qu'à la fin des années 1880. Cependant, l'intelligentsia, influencée par le romantisme polonais et le populisme russe, s'efforce de faire renaître la culture nationale. La Gromada (société) socialiste biélorusse, fondée en 1902-1903 à Wilno et dispersée en 1907, milite pour l'autonomie nationale et culturelle.

La Biélorussie est une des zones où sont assignés à résidence les Juifs de l'Empire russe; artisans, commerçants ou membres des professions libérales, ils constituent en 1917 20 % de la population, formée de 55 % de Biélorusses (en majorité paysans), de 20 % de Russes (essentiellement fonctionnaires) et de 5 % de Polonais (en majeure partie propriétaires terriens). La Russie Blanche est une région agricole, peu industrialisée, ce qui explique la faible implantation du parti ouvrier social-démocrate russe (POSDR), qui tient à Minsk son premier congrès (1898).

La Biélorussie joue cependant un rôle important dans la révolution russe de 1917, en tant que centre des opérations militaires du front ouest de 1915 à 1920. Une rada biélorusse, créée à Minsk en 1917, est renversée par les bolcheviks à la fin de l'année. Les troupes allemandes réoccupent le pays (février-décembre 1918), que libère l'Armée rouge. Les bolcheviks proclament une république socialiste soviétique indépendante de Biélorussie en janvier 1919.

3. La République socialiste soviétique de Biélorussie (1922-1990)

Au cours de la guerre polono-soviétique (avril-octobre 1920), la Russie Blanche est occupée par les Polonais, puis libérée par l'Armée rouge. Le traité de Riga (mars 1921) donne la Biélorussie occidentale à la Pologne. La RSS de Biélorussie devient une république constitutive de l'URSS en décembre 1922. Afin de faire de cette république une unité viable, des districts de culture biélorusse relativement industrialisés des gouvernements de Gomel, de Vitebsk et de Smolensk lui sont adjoints en 1924 et 1926. La Biélorussie occidentale lui est rattachée en octobre-novembre 1939. Puis la Russie Blanche, occupée par les nazis de 1941 à 1944, administrée par le commissariat du Reich de l'Ostland, est soumise au régime de terreur et d'exploitation réservé aux sous-hommes. Le quart de sa population est anéanti. La frontière actuelle avec la Pologne est établie en 1945, et la RSS de Biélorussie devient un membre fondateur de l'Organisation des Nations unies (ONU).

Le pouvoir soviétique a pratiqué, dès les années 1920, une politique de biélorussification, visant à faire du biélorusse la langue de l'enseignement, de l'administration et de la presse, et à placer les Biélorusses aux postes de responsabilité dans les organisations du parti et de l'État. Cependant, les bases de la culture paysanne biélorusse traditionnelle ont été bouleversées par les nouvelles conditions imposées à la campagne à partir de 1928, tandis que de nombreux communistes nationaux disparaissaient dans les purges staliniennes. L'émergence d'une nouvelle société soviétique amène les Biélorusses à quitter plus nombreux leur République, et il semble que, plus que les Ukrainiens, ils sont soumis à un processus assez rapide de russification linguistique.

4. La Biélorussie indépendante (depuis 1991)

L'accession à l'indépendance et la création de la CEI

L'ouverture politique inaugurée par la perestroïka confirme la tendance conservatrice de la république de Biélorussie. En 1988, la découverte des charniers de Kouropaty (nom d'une forêt dans la banlieue de Minsk, où, entre 1937 et 1941, 200 000 Biélorusses furent tués par balles par le NKVD, la police politique soviétique) encourage l'essor du Front populaire biélorusse (FPB), fondé en 1989 par le nationaliste Zianon Pazniak. Cependant, les orientations radicales des républiques limitrophes (Ukraine, Russie et Lituanie) influencent son évolution.

Lors des élections au Soviet suprême de la République (mars 1990), une part importante des sièges reste réservée au parti communiste. Néanmoins, les candidats du FPB remportent plus de succès que prévu et obtiennent l'élection à la vice-présidence du Soviet suprême du démocrate Stanislav Chouchkevitch. Le communiste Nikolaï Dementeï, président du Soviet suprême, est élu président de la République en mai 1990.

Après la proclamation, en mars 1990, de l'indépendance de la Lituanie qui conteste son intégration à l'URSS en 1940, le Soviet suprême de Biélorussie exige le retour au tracé des frontières de 1939, revendiquant ainsi une partie des territoires lituaniens de l'Est (des revendications ont été aussi formulées à l'encontre de la région de Białystok en Pologne). À l'instar de l'Ukraine, la Biélorussie proclame sa souveraineté à l'été 1990 (27 juillet).

Après l'échec du coup d'État contre Mikhaïl Gorbatchev en août 1991, N. Dementeï, qui avait soutenu les putschistes, démissionne. Davantage que le nationalisme biélorusse, les problèmes économiques et la découverte tardive par la population de la catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl, et de son ampleur, sont à l'origine de l'indépendance proclamée le 25 août 1991: en effet, les autorités n'ont dispensé aucune information ni sur l'accident, ni sur ses conséquences ou l'extension du champ radioactif à la Biélorussie, qui reçut pourtant 70 % des retombées et qui rendit impropre à l'exploitation agricole près de 25 % du territoire; en outre, la lutte contre les effets de cette catastrophe, non exempte d'un grand nombre de négligences graves alors que certains fonctionnaires s'étaient mis à l'abri avec leurs familles, provoqua un grand mécontentement.

En septembre 1991, Stanislav Chouchkevitch est élu président du Soviet suprême, et par là même chef de l'État. Le 8 décembre, il signe avec ses homologues russe et ukrainien, Boris Ieltsine et Leonid Kravtchouk, les accords de Minsk qui mettent fin à l'existence de l'URSS et entérinent la création de la Communauté des États indépendants (CEI). La Biélorussie est la première des républiques de l'ex-URSS à engager un programme de démantèlement de son arsenal nucléaire (1993). En janvier 1994, le Parlement, composé en majorité de conservateurs favorables à une collaboration très étroite avec la Russie, vote la destitution de S. Chouchkevitch. Après l'adoption d'une nouvelle Constitution instaurant un régime présidentiel (mars), le jeune candidat populisteAleksandr Loukachenko remporte, avec 80,4 % des voix, l'élection pour la première fois au suffrage universel direct de juin-juillet 1994, à la suite d'une campagne axée sur la lutte contre la corruption et un rapprochement avec la Russie.





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