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, 1, 1789

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. ? . (Contemplation de la Nature), , . , , . ( Contemplation), . , . , ! ! , . , , .- , , , , . , , , . , : Je m'eleve a la Raison Eternelle ( (.). .), : Ich erhebe mich zu der ewigen Vernunft ( (.). .): ! Vernunft Ursache; raison , . , .

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- , , . , , Lettres ecrites de la Montagne ( , (.).- .) .

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, 23, 1790

. ! , -. : , ! , ! ( .) , . , , , . , , , . , , , .

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Monsieur,

J prends la liberte de Vous ecrire, parce que je crois qu'une petite lettre, quoique ecrite en mauvais francais, Vous importunera moins qu'une visite qui pourroit interrompre Vos occupations quelques moments de plus.

J'ai relu encore une fois Votre Contemplation avec toute l'attention possible. Oui, Monsieur, je puis dire sans ostentation, que je me sens capable de traduire cet excellent ouvrage sans le defigurer, ni meme affoiblir beaucoup l'energie de Votre style; mais pour conserver toute la fraicheur des beautes, qui se trouvent dans l'original, il faudroit etre un second Bonnet, ou doue de son genie. D'ailleurs notre langue, quoique fort riche, n'est pas assez cultivee, et nous avons encore tres peu de livres de philosophie et de physique ecrits ou traduits en russe. Il faudra faire de nouvelles compositions, et meme creer de nouveaux noms, ce que les Allemands ont ete obliges de faire, quands ils ont commence a ecrire en leur langue; mais sans etre injuste envers cette derniere, dont je connois toute l'energie et la richesse, je dirai que la notre a plus de souplesse et d'harmonie. Le sentiment de l'utilite de mon travail me donnera la force necessaire pour en surmonter les difficultes.

Vous etes toujours si clair, et Vos expressions sont si precises, que pour a present je n'ai qu'a Vous remercier de la permission, que Vous avez bien voulu me donner, de m'adresser a Vous, en cas que quelque chose dans Votre ouvrage m'emharassat. Si j'ai de la peine, ce sera de rendre clairement en russe ce qui est tres clair en fran-cois, pour peu que l'on sache ce dernier.

Je me propose aussi de traduire Votre Palingenesie. J'ai un ami (Mr. N. N. a Moscou), qui s'estime heureux, ainsi que moi, d'avoir lu et medite Vos ouvrages, et qui m'aidera dans mon agreable travail; et peut etre que dans l'instant meme ou j'ai l'honneur de Vous ecrire, il s'occupe a traduire un chapitre de Votre Contemplation ou de Votre Palingenesie, pour en faire un present a son ami, a son retour dans sa patrie.

En presentant au Public ma traduction, je dirai: Je l'ai vu lui-meme, et le lecteur m'enviera dans son coeur.

Daignez agreer mes remerciemens de l'accueil favorable que Vous avez eu la bonte de me faire, et le respect profond, avec lequel je suis,

Monsieur,

Votre tres humble

et tres obeissant serviteur

N.N. ( , , , , .).

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Si je n'avois pas su, Monsieur, que vous etes Russe de naissance, je ne m'en serois pas doute a la lecture de votre obligeante lettre. Vous maniez notre langue comme un Francois qui l'a cultivee, et je ne puis trop me feliciter d'avoir rencontre un Traducteur aussi capable que vous l'etes de rendre bien son original. Vous ne rendrez surement pas moins bien la Palingenesie que la Contemplation, et ces deux ouvrages vous devront un honneur auquel l'Auteur sera extremement sensible, celui d'etre connu d'une Nation que votre patriotisme desire d'eclairer, et qui est tres susceptible d'instruction.

J'ai, Monsieur, un plaisir a vous demander; ce seroit d'accepter pour lundi prochain, 25 du courant, un petit diner philosophique dans ma retraite champetre. Si ce jour peut vous convenir, je vous attendrois sur le midi, et nous nous entretiendrions ensemble d'un travail dont je vous suis si redevable. Veuilles me donner un mot de reponse.

Je suis charme d'apprendre que vous ayez a Moscow un Ami inspire par les memes vues qui vous animent, et la satisfaction qu'il goute a me lire et a me mediter, m'en donne beaucoup a moi-meme.

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Agreez les assurances bien vraies des sentimens pleins d'estime et de consideration avec lesquels j'ai l'honneur d'etre,

Monsieur,

Votre tres humble

et tres obeissant serviteur

Le Contemplateur d. l. Nature ( , . , : , , . , , .).

, 25 , - ? , , , . .

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, 26 1790

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, Contemplation, ? , ; , , , , , , , . . , , ; , . , , . , : , .

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, . , , . , , , Contemplation . - , , , - , . , , , . , .

, . , ! : , , , ! , .

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- : , , . , , , ? . , , ? , , : (Lettres sur l'Italie. ( (.) .)) , ; , . - , (Essai analytique sur l'ame ( (.). .)) . . -

, , , . ; . ! , .

, , , . , , , , . . , , , . , . . , , , ! . , . ; , . . , . , , . , . , , : NN . , ', . ; ? , , .

. Voyageur sentimental ( (.). .), . .

* . . :

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, , ; ( , . 215-216.) , , , , , ! ? , ? , ! , , , , , , , , , . , , ! , . ; , , , , , ( , . 219.), , , , * . ; ! : ! , ; , , , , , . , . ! . , ; , 养 . ! ? . , . ! , . , . , , , , ( , . 215.). ; : . . , , . , , , . ! , , ? , , , . , , . , , . ? ( , : , ). , . . , , . , , , , , , . NN. ! ! , . NN. . , , . , , . , , . . , , , , . , , . , : , ! , , : ! , , , . , . ? ? , . ! ! ! . .- ? ? ; , . ! ! ! . ! ? ? ; , . ! , ! ! , , , , , . , . , . , , . , , . , , . , . , ; ! ! , , ( , .) ! , . , . , , , , . . ! Vale! . P. S. , , , ( magnifiques ( (.), .).) . , , ! , , .





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: 2016-11-12; !; : 267 |


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