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Cendrillon ou la petite pantoufle de verre

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Charles Perrault

Contes de ma Mère l'Oye

 

 

 

 

Le maître Chat ou le Chat botté

Le petit chaperon rouge

Cendrillon ou la petite pantoufle de verre

Le petit Poucet

La Belle au bois dormant

La Barbe bleue

Les fées

Riquet à la houppe

 

Le maître Chat ou le Chat botté

( , ; maître, m , ; , , . / , , /; botte, f ; botter , //; botté : )

 

Un meunier ne laissa pour tous biens ( ), à trois enfants qu'il avait ( , ), que son moulin, son âne et son chat (// , ). Les partages furent bientôt faits (: = ): ni le notaire, ni le procureur n'y furent point appelés ( , // ). Ils auraient eu bientôt mangé tout le pauvre patrimoine ( ; patrimoine, m ; ; ; . ). L'aîné eut le moulin ( = ), le second eut l'âne ( ), et le plus jeune n'eut que le chat ( : , ). Ce dernier ne pouvait se consoler d'avoir un si pauvre lot ( , ; lot, m / /; , ):

"Mes frères, disait-il ( , ), pourront gagner leur vie honnêtement en se mettant ensemble ( , = ; se mettre ; - ; ensemble ); pour moi ( : ), lorsque j'aurai mangé mon chat ( ), et que je me serai fait un manchon de sa peau ( ), il faudra que je meure de faim ( : : )."

 

Un meunier ne laissa pour tous biens, à trois enfants qu'il avait, que son moulin, son âne et son chat. Les partages furent bientôt faits: ni le notaire, ni le procureur n'y furent point appelés. Ils auraient eu bientôt mangé tout le pauvre patrimoine. L'aîné eut le moulin, le second eut l'âne, et le plus jeune n'eut que le chat. Ce dernier ne pouvait se consoler d'avoir un si pauvre lot:

"Mes frères, disait-il, pourront gagner leur vie honnêtement en se mettant ensemble; pour moi, lorsque j'aurai mangé mon chat, et que je me serai fait un manchon de sa peau, il faudra que je meure de faim."

 

Le Chat, qui entendait ce discours (, ), mais qui n'en fit pas semblant ( ), lui dit d'un air posé et sérieux ( / ; poser ; ; ; , ):

"Ne vous affligez point, mon maître ( , ), vous n'avez qu'à me donner un sac ( ) et me faire faire une paire de bottes ( , : ) pour aller dans les broussailles ( = ; broussaille, f, broussailles, pl , ; ), et vous verrez que vous n'êtes pas si mal partagé que vous croyez ( , , = ; partager , ; , ; . )."

 

Le Chat, qui entendait ce discours, mais qui n'en fit pas semblant, lui dit d'un air posé et sérieux:

"Ne vous affligez point, mon maître, vous n'avez qu'à me donner un sac et me faire faire une paire de bottes pour aller dans les broussailles, et vous verrez que vous n'êtes pas si mal partagé que vous croyez."

 

Quoique le maître du Chat ne fît pas grand fond là-dessus ( : ), il lui avait vu faire tant de tours de souplesse pour prendre des rats et des souris ( , = ; tour, f , ; ; ; souple ; / , . ./; , ), comme quand il se pendait par les pieds (, , = , - ), ou qu'il se cachait dans la farine pour faire le mort ( , ), qu'il ne désespéra pas d'en être secouru dans la misère ( / / ; secourir , , ; misère, f ; ; ; ; , ).

 

Quoique le maître du Chat ne fît pas grand fond là-dessus, il lui avait vu faire tant de tours de souplesse pour prendre des rats et des souris, comme quand il se pendait par les pieds, ou qu'il se cachait dans la farine pour faire le mort, qu'il ne désespéra pas d'en être secouru dans la misère.

 

Lorsque le Chat eut ce qu'il avait demandé ( , ), il se botta bravement ( ; bravement , ; , ), et, mettant son sac à son cou (, : ), il en prit les cordons avec ses deux pattes de devant ( ; cordon, m ; ), et s'en alla dans une garenne ( ; garenne, f ; , ) où il y avait grand nombre de lapins ( / ). Il mit du son et des laiterons dans son sac ( ), et s'étendant comme s'il eût été mort ( , ), attendit que quelque jeune lapin ( - ), peu instruit encore des ruses de ce monde ( ; instruire ; instrui ), vînt se fourrer dans son sac (// ; fourrer , , , , ; se fourrer ; ) pour manger ce qu'il y avait mis ( , ). A peine fut-il couché ( ), qu'il eut contentement ( = , ): un jeune étourdi de lapin entra dans son sac ( - ; étourdi, m , ), et le maître Chat ( ), tirant aussitôt les cordons ( ), le prit et le tua sans miséricorde (: ; prendre ; miséricorde, f , , ).

 

Lorsque le Chat eut ce qu'il avait demandé, il se botta bravement, et, mettant son sac à son cou, il en prit les cordons avec ses deux pattes de devant, et s'en alla dans une garenne où il y avait grand nombre de lapins. Il mit du son et des laiterons dans son sac, et s'étendant comme s'il eût été mort, attendit que quelque jeune lapin, peu instruit encore des ruses de ce monde, vînt se fourrer dans son sac pour manger ce qu'il y avait mis. A peine fut-il couché, qu'il eut contentement: un jeune étourdi de lapin entra dans son sac, et le maître Chat, tirant aussitôt les cordons, le prit et le tua sans miséricorde.

 

Tout glorieux de sa proie ( ), il s'en alla chez le roi ( ) et demanda à lui parler ( = ). On le fit monter à l'appartement de Sa Majesté ( : ), où étant entré (, ), il fit une grande révérence au roi ( : = ), et lui dit ( ):

"Voilà, sire (, ), un lapin de garenne que monsieur le marquis de Carabas ( , ) (c'était le nom qu'il lui prit en gré de donner à son maître) ( , ; gré, m ; ; ) m'a chargé de vous présenter de sa part ( : ).

Dis à ton maître, répondit le roi ( , ), que je le remercie ( ) et qu'il me fait plaisir ( )."

 

Tout glorieux de sa proie, il s'en alla chez le roi et demanda à lui parler. On le fit monter à l'appartement de Sa Majesté, où étant entré, il fit une grande révérence au roi, et lui dit:

"Voilà, sire, un lapin de garenne que monsieur le marquis de Carabas (c'était le nom qu'il lui prit en gré de donner à son maître) m'a chargé de vous présenter de sa part.

Dis à ton maître, répondit le roi, que je le remercie et qu'il me fait plaisir."

 

Une autre fois, il alla se cacher dans un blé ( = ; blé, m ; ), tenant toujours son sac ouvert ( - = ; ouvrir ), et lorsque deux perdrix y furent entrées ( ), il tira les cordons et les prit toutes deux ( ). Il alla ensuite les présenter au roi ( , ), comme il avait fait du lapin de garenne ( ). Le roi reçut encore avec plaisir les deux perdrix ( ; recevoir ), et lui fit donner boire ( = ).

 

Une autre fois, il alla se cacher dans un blé, tenant toujours son sac ouvert, et lorsque deux perdrix y furent entrées, il tira les cordons et les prit toutes deux. Il alla ensuite les présenter au roi, comme il avait fait du lapin de garenne. Le roi reçut encore avec plaisir les deux perdrix, et lui fit donner boire.

 

Le Chat continua ainsi ( ), pendant deux ou trois mois ( ), à porter de temps en temps au roi du gibier de la chasse de son maître ( ). Un jour qu'il sut que le roi devait aller à la promenade (, , ; savoir ; ), sur le bord de la rivière ( ), avec sa fille ( ), la plus belle princesse du monde ( = ), il dit à son maître ( ):

"Si vous voulez suivre mon conseil ( ), votre fortune est faite ( / /; fortune, f , , ; , ; faire fortune ): vous n'avez qu'à vous baigner dans la rivière ( ), à l'endroit que je vous montrerai ( , ), et ensuite me laisser faire ( : / = )."

 

Le Chat continua ainsi, pendant deux ou trois mois, à porter de temps en temps au roi du gibier de la chasse de son maître. Un jour qu'il sut que le roi devait aller à la promenade, sur le bord de la rivière, avec sa fille, la plus belle princesse du monde, il dit à son maître:

"Si vous voulez suivre mon conseil, votre fortune est faite: vous n'avez qu'à vous baigner dans la rivière, à l'endroit que je vous montrerai, et ensuite me laisser faire."

 

Le marquis de Carabas fit ce que son chat lui conseillait ( , ), sans savoir à quoi cela serait bon ( , : ). Dans le temps qu'il se baignait ( ), le roi vint à passer ( : ), et le Chat se mit à crier de toute ses forces ( ; force, f ):

"Au secours ( ; secourir , )! au secours! voilà monsieur le marquis de Carabas qui se noie (, ; se noyer )!"

A ce cri ( = ), le roi mit la tête à la portière ( ), et, reconnaissant le Chat qui lui avait apporté tant de fois du gibier (, , ; reconnaître , , ), il ordonna à ses gardes qu'on allât vite au secours de monsieur le marquis de Carabas ( /, ).

 

Le marquis de Carabas fit ce que son chat lui conseillait, sans savoir à quoi cela serait bon. Dans le temps qu'il se baignait, le roi vint à passer, et le Chat se mit à crier de toute ses forces:

"Au secours! au secours! voilà monsieur le marquis de Carabas qui se noie!"

A ce cri, le roi mit la tête à la portière, et, reconnaissant le Chat qui lui avait apporté tant de fois du gibier, il ordonna à ses gardes qu'on allât vite au secours de monsieur le marquis de Carabas.

 

Pendant qu'on retirait le pauvre marquis de la rivière ( ), le Chat s'approcha du carrosse et dit au roi ( ), que dans le temps que son maître se baignait (, ), il était venu des voleurs qui avaient emporté ses habits ( , : ; voler ; habiller ; habit, m , , .; habits, pl , : , ), quoiqu'il eût crié au voleur ( : = )! de toute ses forces ( ); le drôle les avait cachés sous une grosse pierre ( ).

 

Pendant qu'on retirait le pauvre marquis de la rivière, le Chat s'approcha du carrosse et dit au roi, que dans le temps que son maître se baignait, il était venu des voleurs qui avaient emporté ses habits, quoiqu'il eût crié au voleur! de toute ses forces; le drôle les avait cachés sous une grosse pierre.

 

Le roi ordonna aussitôt aux officiers de sa garde-robe ( , ; garde-robe, f : ; , ; garder , , , ) d'aller quérir un de ses plus beaux habits pour monsieur le marquis de Carabas ( / ; quérir , .; aller quérir ...). Le roi lui fit mille caresses ( : ; caresse, f ), et comme les beaux habits qu'on venait de lui donner relevaient sa bonne mine ( , , ; mine, f , ; , , ; avoir bonne mine ; relever ; , ; ) (car il était beau et bien fait de sa personne) ( ), la fille du roi le trouva fort à son gré ( ), et le marquis de Carabas ne lui eut pas jeté deux ou trois regards ( ), fort respectueux et un peu tendres ( = ; respect, m , ), qu'elle en devint amoureuse à la folie ( ).

 

Le roi ordonna aussitôt aux officiers de sa garde-robe d'aller quérir un de ses plus beaux habits pour monsieur le marquis de Carabas. Le roi lui fit mille caresses, et comme les beaux habits qu'on venait de lui donner relevaient sa bonne mine (car il était beau et bien fait de sa personne), la fille du roi le trouva fort à son gré, et le marquis de Carabas ne lui eut pas jeté deux ou trois regards, fort respectueux et un peu tendres, qu'elle en devint amoureuse à la folie.

 

Le roi voulut qu'il montât dans son carrosse ( , : ; vouloir ) et qu'il fût de la promenade ( ). Le Chat, ravi de voir que son dessein commençait à réussir (, : , ; ravir , ; , ), prit les devants ( ; devant , ; prendre les devants , ), et ayant rencontré des paysans qui fauchaient un pré (, , ), il leur dit ( ):

"Bonnes gens qui fauchez ( , ), si vous ne dites au roi que le pré que vous fauchez appartient à monsieur le marquis de Carabas ( , , , ; appartenir), vous serez tous hachés menu comme chair à paté ( , ; hacher , ; ; ; //; menu ; ; )."

 

Le roi voulut qu'il montât dans son carrosse et qu'il fût de la promenade. Le Chat, ravi de voir que son dessein commençait à réussir, prit les devants, et ayant rencontré des paysans qui fauchaient un pré, il leur dit:

"Bonnes gens qui fauchez, si vous ne dites au roi que le pré que vous fauchez appartient à monsieur le marquis de Carabas, vous serez tous hachés menu comme chair à paté."

 

Le roi ne manqua pas à demander aux faucheurs à qui était ce pré qu'il fauchaient ( , , ):

"C'est à monsieur le marquis de Carabas ( )", dirent-ils tous ensemble ( ), car la menace du chat leur avait fait peur ( ).

"Vous avez là un bel héritage ( = ), dit le roi au marquis de Carabas.

Vous voyez, sire, répondit le marquis ( , , ); c'est un pré qui ne manque point de rapporter abondamment toutes les années ( , = : )."

 

Le roi ne manqua pas à demander aux faucheurs à qui était ce pré qu'il fauchaient:

"C'est à monsieur le marquis de Carabas", dirent-ils tous ensemble, car la menace du chat leur avait fait peur.

"Vous avez là un bel héritage, dit le roi au marquis de Carabas.

Vous voyez, sire, répondit le marquis; c'est un pré qui ne manque point de rapporter abondamment toutes les années."

 

Le maître Chat, qui allait toujours devant ( , / = , ), rencontra des moissonneurs et leur dit ( ):

"Bonnes gens qui moissonnez ( , ), si vous ne dites que tous ces blés appartiennent à monsieur le marquis de Carabas ( , ), vous serez tous hachés menu comme chair à paté."

Le roi, qui passa un moment après (, = ), voulut savoir à qui appartenaient tous les blés qu'il voyait ( , , ).

 

Le maître Chat, qui allait toujours devant, rencontra des moissonneurs et leur dit:

"Bonnes gens qui moissonnez, si vous ne dites que tous ces blés appartiennent à monsieur le marquis de Carabas, vous serez tous hachés menu comme chair à paté."

Le roi, qui passa un moment après, voulut savoir à qui appartenaient tous les blés qu'il voyait.

 

"C'est à monsieur le marquis de Carabas", répondirent les moissonneurs; et le roi s'en réjouit encore avec le marquis ( ). Le Chat, qui allait devant le carrosse (, ), disait toujours la même chose à tous ceux qu'il rencontrait ( / / , ), et le roi était étonné des grands biens de monsieur le marquis de Carabas ( ; bien, m , ; ; , ).

 

"C'est à monsieur le marquis de Carabas", répondirent les moissonneurs; et le roi s'en réjouit encore avec le marquis. Le Chat, qui allait devant le carrosse, disait toujours la même chose à tous ceux qu'il rencontrait, et le roi était étonné des grands biens de monsieur le marquis de Carabas.

 

Le maître Chat arriva enfin dans un beau château ( ), dont le maître était un ogre ( = ), le plus riche qu'on ait jamais vu ( , - ); car toutes les terres par où le roi avait passé étaient de la dépendance de ce château ( , : , / ; dépendance, f , ; dépendre de ...; ; ...).

Le Chat, qui eut soin de s'informer qui était cet ogre et ce qu'il savait faire (, : , // , ; soin, m ), demanda à lui parler ( = ), disant qu'il n'avait pas voulu passer si près de son château (, ) sans avoir l'honneur de lui faire la révérence ( , = // ; révérence, f , , ). L'ogre le reçut aussi civilement que le peut un ogre ( , ) et le fit reposer ( = ; reposer ; , ).

 

Le maître Chat arriva enfin dans un beau château, dont le maître était un ogre, le plus riche qu'on ait jamais vu; car toutes les terres par où le roi avait passé étaient de la dépendance de ce château.

Le Chat, qui eut soin de s'informer qui était cet ogre et ce qu'il savait faire, demanda à lui parler, disant qu'il n'avait pas voulu passer si près de son château sans avoir l'honneur de lui faire la révérence. L'ogre le reçut aussi civilement que le peut un ogre et le fit reposer.

 

"On m'a assuré, dit le Chat ( , ), que vous aviez le don de vous changer en toutes sortes d'animaux ( ; changer ; se changer ; ); que vous pouviez, par exemple, vous transformer en lion, en éléphant ( , , , ).

Cela est vrai ( : ), répondit l'ogre brusquement ( ), et, pour vous le montrer, vous m'allez voir devenir lion (, , // , : )."

 

"On m'a assuré, dit le Chat, que vous aviez le don de vous changer en toutes sortes d'animaux; que vous pouviez, par exemple, vous transformer en lion, en éléphant.

Cela est vrai, répondit l'ogre brusquement, et, pour vous le montrer, vous m'allez voir devenir lion."

 

Le Chat fut si effrayé de voir un lion devant lui ( , : ), qu'il gagna aussitôt les gouttières ( ; gouttière, f ; , ; goutte, f ; gagner , ), non sans peine et sans péril ( ; peine, f ; , ; ; péril, m ), à cause de ses bottes (-: ; cause, f ), qui ne valaient rien pour marcher sur les tuiles ( , ; tuile, f ; valoir , , ; , ).

Quelque temps après ( ), le Chat, ayant vu que l'ogre avait quitté sa première forme (, , // = ), descendit et avoua qu'il avait eu bien peur ( , ; descendre).

 

Le Chat fut si effrayé de voir un lion devant lui, qu'il gagna aussitôt les gouttières, non sans peine et sans péril, à cause de ses bottes, qui ne valaient rien pour marcher sur les tuiles.

Quelque temps après, le Chat, ayant vu que l'ogre avait quitté sa première forme, descendit et avoua qu'il avait eu bien peur.

 

"On m' assuré encore ( ), dit le Chat, mais je ne saurais le croire ( ), que vous aviez aussi le pouvoir de prendre la forme des plus petits animaux ( / ), par exemple de vous changer en un rat (, ), en une souris ( ); je vous avoue que je tiens cela tout à fait impossible ( , ; tout à fait , ; ).

Impossible! reprit l'ogre ( ; reprendre ; , //; ); vous allez voir ( // )."

 

"On m' assuré encore, dit le Chat, mais je ne saurais le croire, que vous aviez aussi le pouvoir de prendre la forme des plus petits animaux, par exemple de vous changer en un rat, en une souris; je vous avoue que je tiens cela tout à fait impossible.

Impossible! reprit l'ogre; vous allez voir."

 

Et en même temps il se changea en une souris ( ), qui se mit à courir sur le plancher ( ; se mettre à , ...; ...; ...). Le Chat ne l'eut pas plus tôt aperçue ( ; apercevoir), qu'il se jeta dessus et la mangea ( // ; dessus ).

Cependant le roi ( ), qui vit en passant le beau château de l'ogre, voulut entrer dedans ( , , , ; dedans ).

 

Et en même temps il se changea en une souris, qui se mit à courir sur le plancher. Le Chat ne l'eut pas plus tôt aperçue, qu'il se jeta dessus et la mangea.

Cependant le roi, qui vit en passant le beau château de l'ogre, voulut entrer dedans.

 

Le Chat, qui entendit le bruit du carrosse (, ; entendre), qui passait sur le pont-levis ( ), courut au-devant et dit au roi ( ; courir):

"Votre Majesté soit la bienvenue dans ce château de monsieur le marquis de Carabas ( : //)!

Comment, monsieur le marquis, s'écria le roi (, , ), ce château est encore à vous ( )! il ne se peut rien de plus beau ( ) que cette cour et que tous ces bâtiments qui l'environnent ( , ); voyons les dedans ( ), s'il vous plait ()."

 

Le Chat, qui entendit le bruit du carrosse, qui passait sur le pont-levis, courut au-devant et dit au roi:

"Votre Majesté soit la bienvenue dans ce château de monsieur le marquis de Carabas!

Comment, monsieur le marquis, s'écria le roi, ce château est encore à vous! il ne se peut rien de plus beau que cette cour et que tous ces bâtiments qui l'environnent; voyons les dedans, s'il vous plait."

 

Le marquis donna la main à la jeune princesse ( : ), et suivant le roi, qui montait le premier (, , ), ils entrèrent dans une grande salle ( ), où ils trouvèrent une magnifique collation que l'ogre avait fait préparer pour ses amis ( , ), qui le devaient venir voir ce même jour-là ( : ), mais qui n'avaient pas osé entrer, sachant que le roi y était ( , , ; savoir ).

 

Le marquis donna la main à la jeune princesse, et suivant le roi, qui montait le premier, ils entrèrent dans une grande salle, où ils trouvèrent une magnifique collation que l'ogre avait fait préparer pour ses amis, qui le devaient venir voir ce même jour-là, mais qui n'avaient pas osé entrer, sachant que le roi y était.

 

Le roi, charmé des bonnes qualités de monsieur le marquis de Carabas (, ), de même que sa fille ( ), qui en était folle ( : ), et voyant les grands biens qu'il possédait ( , ), lui dit, après avoir bu cinq ou six coups ( , , ; coup, m ; ):

"Il ne tiendra qu'à vous, monsieur le marquis, que vous ne soyez mon gendre ( , , )."

 

Le roi, charmé des bonnes qualités de monsieur le marquis de Carabas, de même que sa fille, qui en était folle, et voyant les grands biens qu'il possédait, lui dit, après avoir bu cinq ou six coups:

"Il ne tiendra qu'à vous, monsieur le marquis, que vous ne soyez mon gendre."

 

Le marquis, faisant de grandes révérences (, ), accepta l'honneur que lui faisait le roi ( , : ), et, dès le même jour ( = ), il épousa la Princesse ( ). Le Chat devint le grand seigneur ( ), et ne courut plus après les souris que pour se divertir ( : , /, / ).

 

Le marquis, faisant de grandes révérences, accepta l'honneur que lui faisait le roi, et, dès le même jour, il épousa la Princesse. Le Chat devint le grand seigneur, et ne courut plus après les souris que pour se divertir.

 

MORALITÉ

()

Quelque grand que soit l'avantage ( )

De jouir d'un riche héritage ( / )

Venant à nous de père en fils ( ),

Aux jeunes gens, pour l'ordinaire ( ),

L'industrie et le savoir-faire ( )

Valent mieux que des biens acquis ( /, = ; acquérir , ; ).

MORALITÉ

Quelque grand que soit l'avantage

De jouir d'un riche héritage

Venant à nous de père en fils,

Aux jeunes gens, pour l'ordinaire,

L'industrie et le savoir-faire

Valent mieux que des biens acquis.

AUTRE MORALITÉ

( )

Si le fils d'un meunier, avec tant de vitesse ( ),

Gagne le cœur d'une princesse ( ),

Et s'en fait regarder avec des yeux mourants ( , = : );

C'est que l'habit, la mine et la jeunesse ( , , ),

Pour inspirer de la tendresse ( / ; inspirer ; ),

N'en sont pas des moyens toujours indifférents ( ).

AUTRE MORALITÉ

Si le fils d'un meunier, avec tant de vitesse,

Gagne le cœur d'une princesse,

Et s'en fait regarder avec des yeux mourants;

C'est que l'habit, la mine et la jeunesse,

Pour inspirer de la tendresse,

N'en sont pas des moyens toujours indifférents.

 

Le petit chaperon rouge

( )

Il était une fois une petite fille de village (/-/ = ), la plus jolie quon eût su voir ( , : ; savoir ; ); sa mère en était folle ( : ), et sa mère-grand plus folle encore ( : ). Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon rouge ( : ), qui lui seyait si bien ( = ), que partout on lappelait le petit chaperon rouge ( ).

 

Il était une fois une petite fille de village, la plus jolie quon eût su voir; sa mère en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon rouge, qui lui seyait si bien, que partout on lappelait le petit chaperon rouge.

 

Un jour, sa mère, ayant cuit et fait des galettes ( , , /; galette, f , ; / /, , ; cuire ; ), lui dit ( ): Va voir comme se porte ta mère-grand ( , ), car on ma dit quelle était malade ( , ). Porte-lui une galette et ce petit pot de beurre ( ; beurre, m ). Le petit chaperon rouge partit aussitôt pour aller chez sa mère-grand ( , ), qui demeurait dans un autre village ( ). En passant dans un bois elle rencontra compère le loup ( ), qui eut bien envie de la manger ( ); mais il nosa ( / ), à cause de quelques bûcherons qui étaient dans la forêt (- , ). Il lui demanda où elle allait ( , ); la pauvre enfant, qui ne savait pas quil est dangereux de sarrêter à écouter un loup ( , , , ), lui dit ( ): Je vais voir ma mère-grand, et lui porter une galette ( ), avec un petit pot de beurre ( ), que ma mère lui envoie ( ). Demeure-t-elle bien loin? lui dit le loup ( ? ).

 

Un jour, sa mère, ayant cuit et fait des galettes, lui dit: Va voir comme se porte ta mère-grand, car on ma dit quelle était malade. Porte-lui une galette et ce petit pot de beurre. Le petit chaperon rouge partit aussitôt pour aller chez sa mère-grand, qui demeurait dans un autre village. En passant dans un bois elle rencontra compère le loup, qui eut bien envie de la manger; mais il nosa, à cause de quelques bûcherons qui étaient dans la forêt. Il lui demanda où elle allait; la pauvre enfant, qui ne savait pas quil est dangereux de sarrêter à écouter un loup, lui dit: Je vais voir ma mère-grand, et lui porter une galette, avec un petit pot de beurre, que ma mère lui envoie. Demeure-t-elle bien loin? lui dit le loup.

 

Oh! oui, dit le petit chaperon rouge ( , ), cest par-delà le moulin ( ) que vous voyez tout là-bas ( : ), à la première maison du village ( ). Eh bien, dit le loup ( , , ), je veux laller voir aussi ( ); je my en vais par ce chemin-ci ( ), et toi par ce chemin-là ( ), et nous verrons qui plus tôt y sera ( , ). Le loup se mit à courir de toute sa force ( ) par le chemin qui était le plus court ( , ), et la petite fille sen alla par le chemin le plus long ( ), samusant à cueillir des noisettes ( , ; noisette, f ), à courir après des papillons ( ), et à faire des bouquets des petites fleurs quelle rencontrait ( = , = ; rencontrer ; ; , -).

 

Oh! oui, dit le petit chaperon rouge, cest par-delà le moulin que vous voyez tout là-bas, à la première maison du village. Eh bien, dit le loup, je veux laller voir aussi; je my en vais par ce chemin-ci, et toi par ce chemin-là, et nous verrons qui plus tôt y sera. Le loup se mit à courir de toute sa force par le chemin qui était le plus court, et la petite fille sen alla par le chemin le plus long, samusant à cueillir des noisettes, à courir après des papillons, et à faire des bouquets des petites fleurs quelle rencontrait.

 

Le loup ne fut pas longtemps à arriver à la maison de la mère-grand ( : ); il heurte: Toc, toc ( : -). Qui est là ( )? Cest votre fille le petit chaperon rouge ( //, ) (dit le loup, en contrefaisant sa voix) ( , ; contrefaire ; ) qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre que ma mère vous envoie ( : , ). La bonne mère-grand ( ), qui était dans son lit à cause quelle se trouvait un peu mal ( , ), lui cria ( ): Tire la chevillette (/ ; chevillette, f , / /, .), la bobinette cherra ( // ; bobinette, f , , .). Le Loup tira la chevillette et la porte souvrit ( ). Il se jeta sur la bonne femme ( // ), et la dévora en moins de rien ( ; en moins de rien , : = ); car il y avait plus de trois jours quil navait mangé ( = , ). Ensuite il ferma la porte ( ), et salla coucher dans le lit de la mère-grand ( : ), en attendant le petit chaperon rouge ( ), qui quelque temps après vint heurter à la porte. Toc, toc ( = : -).

 

Le loup ne fut pas longtemps à arriver à la maison de la mère-grand; il heurte: Toc, toc. Qui est là? Cest votre fille le petit chaperon rouge (dit le loup, en contrefaisant sa voix) qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre que ma mère vous envoie. La bonne mère-grand, qui était dans son lit à cause quelle se trouvait un peu mal, lui cria: Tire la chevillette, la bobinette cherra. Le loup tira la chevillette et la porte souvrit. Il se jeta sur la bonne femme, et la dévora en moins de rien; car il y avait plus de trois jours quil navait mangé. Ensuite il ferma la porte, et salla coucher dans le lit de la mère-grand, en attendant le petit chaperon rouge, qui quelque temps après vint heurter à la porte. Toc, toc.

 

Qui est là ( )? Le petit chaperon rouge ( ), qui entendit la grosse voix du loup ( ; gros ; ) eut peur dabord ( : = ), mais croyant que sa mère-grand était enrhumée (, , ; croire ; , ), répondit (): Cest votre fille le petit chaperon rouge ( ), qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre que ma mère vous envoie ( : , ). Le loup lui cria en adoucissant un peu sa voix ( , ; adoucir ; doux ; ; ; ): Tire la chevillette, la bobinette cherra ( , ). Le petit chaperon rouge tira la chevillette, et la porte souvrit ( ).

 

Qui est là? Le petit chaperon rouge, qui entendit la grosse voix du loup eut peur dabord, mais croyant que sa mère-grand était enrhumée, répondit: Cest votre fille le petit chaperon rouge, qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre que ma mère vous envoie. Le loup lui cria en adoucissant un peu sa voix: Tire la chevillette, la bobinette cherra. Le petit chaperon rouge tira la chevillette, et la porte souvrit.

 

Le loup, la voyant entrer (, , ), lui dit en se cachant dans le lit sous la couverture ( , ): Mets la galette et le petit pot de beurre sur la huche (/ : ; mettre , , ; huche, f / , , /), et viens te coucher avec moi ( ). Le Petit Chaperon rouge se déshabille (), et va se mettre dans le lit ( ; se mettre ), où elle fut bien étonnée de voir ( ) comment sa mère-grand était faite en son déshabillé ( = , ; déshabillé, m ; , ; en déshabillé -). Elle lui dit ( / ): Ma mère-grand, que vous avez de grands bras (, = )! Cest pour mieux tembrasser, ma fille ( , ).

 

Le Loup, la voyant entrer, lui dit en se cachant dans le lit sous la couverture: Mets la galette et le petit pot de beurre sur la huche, et viens te coucher avec moi. Le Petit Chaperon rouge se déshabille, et va se mettre dans le lit, où elle fut bien étonnée de voir comment sa Mère-grand était faite en son déshabillé. Elle lui dit: Ma mère-grand, que vous avez de grands bras! Cest pour mieux tembrasser, ma fille.

 

Ma mère-grand, que vous avez de grandes jambes ( )! Cest pour mieux courir, mon enfant ( , ). Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles ()! Cest pour mieux écouter, mon enfant ( , ). Ma mère-grand, que vous avez de grands yeux ()! Cest pour mieux voir, mon enfant ( , ). Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents ()! Cest pour te manger (// ). Et en disant ces mots (, ), ce méchant loup se jeta sur le petit chaperon rouge ( // ), et la mangea ( ).

 

Ma mère-grand, que vous avez de grandes jambes! Cest pour mieux courir, mon enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles! Cest pour mieux écouter, mon enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grands yeux! Cest pour mieux voir, mon enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents! Cest pour te manger. Et en disant ces mots, ce méchant loup se jeta sur le petit chaperon rouge, et la mangea.

 

MORALITÉ

()

On voit ici que de jeunes enfants ( / , ),

Surtout de jeunes filles ( )

Belles, bien faites, et gentilles (, , /),

Font très mal découter toute sorte de gens ( , ),

Et que ce nest pas chose étrange ( : ),

Sil en est tant que le Loup mange ( // ).

Je dis le Loup, car tous les Loups ( // , )

Ne sont pas de la même sorte ( /);

Il en est dune humeur accorte ( , ; humeur, m , / /, .; ; , ; ; accort , , .; ; : une femme accorte ),

Sans bruit, sans fiel et sans courroux ( , ; fiel, m ),

Qui privés, complaisants et doux (, = , / /: ),

Suivent les jeunes demoiselles ( )

Jusque dans les maisons ( ), jusque dans les ruelles ( ; ruelle, f ; ; ; , );

Mais hélas (, )! qui ne sait que ces Loups doucereux ( , ),

De tous les Loups sont les plus dangereux ( ).

 

MORALITÉ

On voit ici que de jeunes enfants,

Surtout de jeunes filles

Belles, bien faites, et gentilles,

Font très mal découter toute sorte de gens,

Et que ce nest pas chose étrange,

Sil en est tant que le loup mange.

Je dis le loup, car tous les loups

Ne sont pas de la même sorte;

Il en est dune humeur accorte,

Sans bruit, sans fiel et sans courroux,

Qui privés, complaisants et doux,

Suivent les jeunes demoiselles

Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles;

Mais hélas! qui ne sait que ces Loups doucereux,

De tous les loups sont les plus dangereux.

 

Cendrillon ou la petite pantoufle de verre

(, = ; verre, m //; cendre, f , )

 

Il était une fois un gentilhomme (//- ) qui épousa, en secondes noces, une femme ( , , ), la plus hautaine et la plus fière qu'on eût jamais vue ( , - ; voir ).

Elle avait deux filles de son humeur ( , : ), et qui lui ressemblaient en toutes choses ( : ).

Le mari avait, de son côté, une jeune fille ( , , ), mais d'une douceur et d'une bonté sans exemple ( // ): elle tenait cela de sa mère ( ; tenir ; -, -), qui était la meilleure personne du monde ( ).

 

Il était une fois un gentilhomme qui épousa, en secondes noces, une femme, la plus hautaine et la plus fière qu'on eût jamais vue.

Elle avait deux filles de son humeur, et qui lui ressemblaient en toutes choses.

Le mari avait, de son côté, une jeune fille, mais d'une douceur et d'une bonté sans exemple: elle tenait cela de sa mère, qui était la meilleure personne du monde.

 

Les noces ne furent pas plus tôt faites ( / : ; plus tôt ; ; ne... pas plus tôt... que... ; ..., ...) que la belle-mère fit éclater sa mauvaise humeur ( ; éclater , , ; ): elle ne put souffrir les bonnes qualités de cette jeune enfant ( / ), qui rendaient ses filles encore plus haïssables ( /; haïr ). Elle la chargea des plus viles occupations de la maison ( / : ): c'était elle qui nettoyait la vaisselle et les montées ( : , : ), qui frottait la chambre de madame (: ) et celles de mesdemoiselles ses filles ( : // -); elle couchait tout au haut de la maison ( // ), dans un grenier ( ), sur une méchante paillasse ( ; paillasse, f ; paille, f ; méchant ; ), pendant que ses sœurs étaient dans des chambres parquetées ( ; parqueter ), où elles avaient des lits des plus à la mode ( ), et des miroirs où elles se voyaient depuis les pieds jusqu'à la tête ( , ; miroir, m ).

 

Les noces ne furent pas plus tôt faites que la belle-mère fit éclater sa mauvaise humeur: elle ne put souffrir les bonnes qualités de cette jeune enfant, qui rendaient ses filles encore plus haïssables. Elle la chargea des plus viles occupations de la maison: c'était elle qui nettoyait la vaisselle et les montées, qui frottait la chambre de madame et celles de mesdemoiselles ses filles; elle couchait tout au haut de la maison, dans un grenier, sur une méchante paillasse, pendant que ses sœurs étaient dans des chambres parquetées, où elles avaient des lits des plus à la mode, et des miroirs où elles se voyaient depuis les pieds jusqu'à la tête.

 

La pauvre fille souffrait tout avec patience ( : ; souffrir , ; , , -; ) et n'osait s'en plaindre à son père ( ), qui l'aurait grondée ( ; gronder ; ; , ), parce que sa femme le gouvernait entièrement ( ). Lorsqu'elle avait fait son ouvrage ( ), elle s'allait mettre au coin de la cheminée ( : = ; cheminée, f //; ), et s'asseoir dans les cendres ( ), ce qui faisait qu'on l'appelait communément dans le logis Cucendron ( : , /; communément , ). La cadette, qui n'était pas si malhonnête que son aînée, l'appelait Cendrillon (, , , : , ).

 

La pauvre fille souffrait tout avec patience et n'osait s'en plaindre à son père, qui l'aurait grondée, parce que sa femme le gouvernait entièrement. Lorsqu'elle avait fait son ouvrage, elle s'allait mettre au coin de la cheminée, et s'asseoir dans les cendres, ce qui faisait qu'on l'appelait communément dans le logis Cucendron. La cadette, qui n'était pas si malhonnête que son aînée, l'appelait Cendrillon.

 

Cependant Cendrillon, avec ses méchants habits ( , = ), ne laissait pas d'être cent fois plus belle que ses sœurs (: ), quoique vêtues très magnifiquement ( ; vêtir ).

Il arriva que le fils du roi donna un bal ( , ) et qu'il en pria toutes les personnes de qualité ( = //; qualité, f , ; , // ; , ; / /; , .). Nos deux demoiselles en furent aussi priées ( / / ), car elles faisaient grande figure dans le pays ( // ; faire figure ).

 

Cependant Cendrillon, avec ses méchants habits, ne laissait pas d'être cent fois plus belle que ses sœurs, quoique vêtues très magnifiquement.

Il arriva que le fils du roi donna un bal et qu'il en pria toutes les personnes de qualité. Nos deux demoiselles en furent aussi priées, car elles faisaient grande figure dans le pays.

 

Les voilà bien aises ( ) et bien occupées à choisir les habits et les coiffures ( : : ) qui leur siéraient le mieux ( ). Nouvelle peine pour Cendrillon ( / ), car c'était elle qui repassait le linge de ses sœurs ( ) et qui godronnait leurs manchettes ( / /.. /). On ne parlait que de la manière dont on s'habillerait ( , , /). "Moi, dit l'aînée, je mettrai mon habit de velours rouge et ma garniture d'Angleterre (, , /; garniture, f , -). Moi, dit la cadette ( = , ), je n'aurai que ma jupe ordinaire ( ); mais, en récompense ( ; récompense, f , ; , ), je mettrai mon manteau à fleurs d'or ( ) et ma barrière de diamants ( / ), qui n'est pas des plus indifférentes ( = )."

 

Les voilà bien aises et bien occupées à choisir les habits et les coiffures qui leur siéraient le mieux. Nouvelle peine pour Cendrillon, car c'était elle qui repassait le linge de ses sœurs et qui godronnait leurs manchettes. On ne parlait que de la manière dont on s'habillerait. "Moi, dit l'aînée, je mettrai mon habit de velours rouge et ma garniture d'Angleterre. Moi, dit la cadette, je n'aurai que ma jupe ordinaire; mais, en récompense, je mettrai mon manteau à fleurs d'or et ma barrière de diamants, qui n'est pas des plus indifférentes."

 

On envoya quérir la bonne coiffeuse ( ; coiffeur, m ; quérir , .; aller quérir ... envoyer quérir ...) pour dresser les cornettes à deux rangs ( : //; cornette, f ; ; dresser , ; ; ), et on fit acheter des mouches de la bonne faiseuse ( / ; faiseur, m , : bon faiseur , , . .). Elles appelèrent Cendrillon pour



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