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1847 CHAPITIRE IV. RESPIRATION. 394 , 2080 .

 

1.On ne saurait être habile chanteur si lon ne possède lart de maîtriser sa respiration.

2.Le phénomène de la respiration se compose dune double action: la première est linspiration, action par laquelle les poumons attirent lair extérieur; la seconde est lexpiraton, qui leur fait rendre lair reçu.

 

3.Pour inspirer facilement, ayez la tête droite, les épaules effacées sans roideur, et la poitrine libre.

4.Soulevez la poitrine par un mouvement lent, et régulier, et rentrez le creux de l estomac.

5.Dès linstant où vous commencerez à exécuter ces deux mouvements, les poumons iront se dilatant jusquà ce quils soient remplis dair.

6.Les poumons qui se sont, remplis graduellement, et sans secousse gardent lair sans fatigue et longtemps.

 

7.Cette inspiration lente et complète est ce que les Italiens appellent respiro, par opposition à une inspiration légère, instantanée, qui ne donne aux poumons quun petit supplément dair pour le besoin du moment.

8.Cette inspiration, ils lappellent mezzo-respiro.

 

 

9.Dans lun et lautre cas, le passage de lair par le gosier ne doit être accompagné daucun bruit, sous peine de nuire à leffet du chant et dintroduire la sécheresse et la roideur dans le gosier.

 

 

10.Le mécanisme de lexpiration est linverse, de celui de linspiration.

11.Il consiste à opérer par le thorax et le diaphragme une pression lente et graduelle sur les poumons charges dair.

12.Lés secousses, les coups de poitrine, la chute précipitée des côtes et le relâchement brusque du diaphragme feraient échapper lair à linstant męme.

 

 

13.En effet, les poumons, masses spongieuses et inertes, sont enveloppés dans une espèce de cône (le thorax) dont la base

(le diaphragme) est convexe du côté de la poitrine.

14.Une seule fissure de quelques lignes de longueur (la glotte) placée au sommet du cône, sert de passage a lair.

 

 

15.Pour que lair puisse pénétrer dans les poumons, il faut que les côtés sécartent et que le diaphragme sabaisse; lair remplit alors les poumons.

16.Si, dans cet état de choses, on laisse retomber les côtes et se soulever le diaphragme, les poumons, pressés de tous côtés comme une éponge sous la main, abandonnent à linstant lair quils avaient inspiré.

 

17.Il faut donc ne laisser retomber les côtés et ne relâcher le diaphragme quautant quil est nécessaire pour alimenter les sons.

18.Cest le moyen physique dobtenir la tenue de la voix dont il sera parlé plus loin.





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