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Exercices de vocabulaire et de langage. 1. Expliquez le sens du mot célibat




1. Expliquez le sens du mot célibat. Trouvez sa famille de mots.

2. Comment pourriez-vous expliquer le sens du verbe visualiser?

3. Trouvez les synonymes et les antonymes pour ladjectif renfrogné.

4. Dans quel sens ladjectif hostile est-il employé dans le texte? Quelles en sont les autres significations? Donnez sa famille de mots.

5. Donnez les synonymes du verbe oeuvrer.

6. Expliquez le sens du nom vernissage.

7. Quest-ce quun vice? Trouvez sa famille de mots.

 

Exercices pour le travail individuel des étudiants

Imaginer un personnage

1. Quelles sont les caractéristiques de la jeune fille que la narrateur choisit de retenir?

2. Imaginez le portrait du narrateur. Adoptez le point de vue de la jeune fille pour rédiger votre portrait.

 

Elle portait une robe violette, des sandales de cuir blanc, et je remarquai quelle avait coloré les ongles de ses pieds en jaune. Assise sur un banc dans le parc du château de Nérac, la jeune fille semblait lire son gros livre les pieds enfoncés dans deux bouquets de crocus. Cétait la première fois que je la voyais. Elle lisait Chateaubriand (...). Le lendemein, je la revis au même endroit. Elle lisait Francis Ponge, Le Savon. Dans la nuit, elle avait fini son Chateaubriand, cinq cent pages, quel appétit!(...) Je me souviens lui avoir dit, pour la faire rire, vous lisez un savon? Comme elle était gentille, elle avait ri. Son rire était haut. Clair. Mais la jeune fille avait ri avec retard, en posant sur moi un regard perdu. Elle mavait cherché un instant alors que jétais là debout devant elle.

Jean-Marie Gourio, Chut, éd. Juillard, 1998.

 

Marc Levy (1961)

Marc Levy, parfois orthographié Marc Lévy est né le 16 octobre 1961 en France. A 18 ans, il s'engage à la Croix Rouge Française ou il passe 6 ans à divers postes. Parallèlement, il étudie la gestion et l'informatique à l'Université Paris Dauphine. En 1983 il crée une société spécialisée dans les images de synthèses en France et aux États-Unis. En 1989 il perd le contrôle de son groupe et démissionne. À 29 ans, repartant de zéro, il rentre à Paris et fonde avec deux amis une société de travaux de finitions qui deviendra l'un des premiers cabinets d'architecture de bureau en France. À 37 ans, Marc Levy écrit une histoire à l'homme que deviendra son fils Louis. Encouragé par sa soeur scénariste (aujourd'hui réalisatrice), il envoie ce manuscrit aux Editions Robert Laffont qui acceptent aussitôt de publier Et si c'était vrai. Peu avant la sortie du roman, Steven Spielberg (Dreamworks) en acquiert les droits d'adaptation cinématographique. Le film, intitulé Just Like Heaven, produit par Steven Spielberg, interprété par Reese Whitherspoon et Mark Ruffalo, s'est classé premier du box-office américain lors de sa sortie en 2005.
Après la publication de son premier roman, Et si c'était vrai, en 2000, Marc Levy se consacre exclusivement à l'écriture. Tous ses romans figurent dès leur parution en tête des ventes annuelles en France et connaissent un succès international.
Ses 12 premiers romans, traduits en 41 langues, ont été publiés à 22 millions d'exemplaires. Marc Levy est l'auteur français le plus lu dans le monde.

Lescalade

La tempête avait recouvert la montagne, deffroyables bourrasques fauchaient la couche neigeuse, reduisant la visibilite à néant. Les deux alpinistes encordés réussissaient à peine à entrevoir leurs mains. Progresser dans ce magma blanc était devenu impossible.

Depuis deux heures Shamir ne songeait quà faire demi-tour, mais Suzie sentêtait à aller de lavant, profitant des hurlements du vent pour ignorer ses appels répétés à redescendre. Ils auraient dû sarrêter, creuser un trou pour sy abriter. A ce rythme, ils natteindraient jamais le refuge avant la tombée de la nuit. Shamir avait froid, son visage était couvert de givre et lengourdissement qui gagnait ses membres linquiétait. Lalpinisme en haute altitude peut très vite devenir une partie de cache-cache avec la mort. La montagne na pas damis, elle ne connaît que des intrus; lorsquelle vous ferme ses portes, il faut lui obéir, sans réserve. Que Suzie ne se rappelle pas ce quil lui avait enseigné avant daccepter de laccompagner le mettait en colère.

A 4600 mètres, en pleine tourmente, il est impératif de garder son sang-froid, alors Shamir chercha de quoi sapaiser parmi ses souvenirs. Lété dernier, Suzie et lui étaient partis sentraîner sur le pic Grays dans la forêt nationale dArapaho. Mais le Colorado était différent et les conditions climatiques incomparables avec celles quils affrontaient en cette fin de journée. Cette escalade du pic Grays avait marqué un tournant dans leur relation. De retour dans la vallée, ils sétaient arrêtés dans un petit motel de Gerorgetown, partageant pour la première fois la même chambre. Létablissement navait aucun charme, mais le lit était assez grand pour quils ne le quittent pas durant deux jours. Deux jours et deux nuits où chacun avait pansé le corps de lautre des plaies que la montagne leur avait infligées. Il suffit parfois dun petit geste, dune attention, pour se laisser convaincre davoir trouvé cet autre qui vous est si semblable. Cest ce que Shamir avait ressenti au cours de cette escapade. [...]

Shamir se remémorait chacun des mots prononcés dans la tiédeur de sa maison de Baltimore, alors que le grésil cinglant son visage lui faisait endurer une souffrance lancinante. Le vent redoublait. A quinze mètres de lui, Suzie nétait plus quune ombre dans la tempête qui les harcelait. Il ne fallait pas céder à la peur, ne pas transpirer; la situation est fatale en haute montagne. Elle vous colle à la peau et cristallise dès que la température corporelle sabaisse.

Le fait que Suzie mène la cordée linquétait encore plus, il était le guide et elle lélève. Mais elle refusait de ralentir et avait pris la tête depuis une heure déjà. Le bivouac Vallot était désormais un lointain souvenir. Ils auraient dû y faire demi-tour. Le jour ne perçait plus le ciel obscur quand ils avaient décidé de poursuivre leur route et de sengager dans ce couloir vertigineux. Sous le rideau de neige battu par le vent, il crut voir Suzie agiter les bras. Il est dusage de respecter une distance de sécurité dau moins quinze mètres entre deux membres dune cordée, mais Suzie ralentissait enfin le pas, et Shamir se résolut à enfreindre cette règle pour se rapprocher delle. Lorsquil arriva à sa hauteur, elle se colla à son oreille pour lui crier quelle était certaine davoir aperçu les rochers de la Tournette. Sils réussissaient à les atteindre, ils pourraient se protéger le long de leurs parois rocailleuses.

- Nous ny arriverons pas, cest trop loin, hurla Shamir.

- Tu as une meilleure idée? lui répondit Suzie en tirant sur la corde.

Shamir haussa ses épaules et prit linitiative douvrir la marche.

-Pas si près de moi, ordonna-t-il en plantant son piolet.

Lorsquil sentit le sol se dérober, devinant quil était trop tard, il se tourna vers Suzie pour lavertir du danger. La corde se tendit brusquement. Suzie fut projetée en avant et toutes ses forces réunies ne purent lempêcher de suivre Shamir dans la crevasse qui venait de souvrir sous leurs pieds. Dévalant la pente à une vitesse vertigineuse, ils étaient impuissants à ralentir leur chute. La combinaison de Shamir se déchira, une grenaille de givre lui lacéra le torse. Sa tête heurta la glace et il eut limpression de recevoir un uppercut en plein visage. La sang qui sépanchait de ses arcades soucilières laveuglait. Lair peinait à entrer dans ses poumons. Les alpinistes ayant survécu à une chute dans une crevasse parlent du naufrage, dimpression de noyade. Cétait exactement ce quil ressentait. Incapables de sagripper à la paroi, ils continuaient de glisser. Shamir hurla le prénom de Suzie, mais nentendit aucune voix en retour. Il heurta le sol. Ce fut un choc sourd, un arrêt brutal, comme si la montagne en lavalant avait voulu le mettre K.-O. Il releva la tête, il vit une masse blanche qui sabattait sur lui. Puis ce fut le silence.

Daprès Marc Levy, Un sentiment plus fort que la peur.

Questionnaire

1.Le paysage joue souvent un rôle important dans la narration. Que soulignent les descriptions du paysage dans cet extrait? Relevez les différents éléments qui créent latmosphère dun danger pour les personnages.

2.Quelle partie du texte correspond à un récit imaginaire du personnage? A quelle période de sa vie est-elle liée? Pourquoi, selon vous, le rappelle-t-il dans ces circonstances?

3.Lauteur donne très peu dindices sur les caractères des personnages. Comment pouvez-vous les imaginer daprès cet extrait?

4.Quelles peuvent être, selon vous, les causes du désir irrésistible des personnages de continuer leur chemin dans ces conditions dangeureuses?

5.Relevez dans ce texte tous les mots du champs lexical des alpinistes.

6.Quels procédés stylistiques lauteur a-t-il employé dans ce texte?





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: 2015-11-05; !; : 291 |


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