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Les homonymes phonetiques en francais moderne




Généralités. On appelle homonymes les mots qui, ayant une même forme phonique, se distinguent par leur sens. Parfois le sens établi à l'aide du contexte est le seul moyen de distinguer les homonymes. Par exemple:

Les sœurs se ressemblaient comme deux gouttes d'eau.

L'attaque de goutte fut prolongée par les grands froids de l'hiver et dura plusieurs mois (Stendhal).

D'autres fois, l'orthographe du mot ou différents indices grammaticaux nous permettent d'en définir la nature.

L'homonymie est un phénomène très répandu en français. Elle peut même embrasser tout un groupe de mots, ce qui constitue une des grandes difficultés qu'éprouvent les étrangers en entendant parler français (deux - d'eux - d'œufs, camp - quand - qu'en, nom - non - n 'ont, quel - qu 'elle, etc.).

Nous nous bornerons ici à faire la description de l'homonymie des mots isolés.

Deux questions essentielles se posent lorsqu'on aborde ce sujet: 1. Quels sont les principaux types d'homonymes? 2. Quelles sont les origines de l'homonymie?

Les principaux types d'homonymes. L'homonymie est absolue quand aucun indice de nature orthographique ou grammaticale ne spécifie les homonymes qui se distinguent uniquement par leur sens.

Les mots goutte - et goutte - noarpa sont des homonymes absolus, car ils se prononcent et s'écrivent pareillement et possèdent des catégories grammaticales identiques.

L'homonymie est p a r t i e l l e lorsqu'il y a quelques indices particuliers qui distinguent les homonymes, outre leur signification. Cela peut être le genre grammatical du mot: mousse (f) - , mousse (m) - ; les homonymes peuvent s'écrire d'une manière différente: mètre (m) -, maître (m) - , mettre (vt) - ; voix (f) -1. , 2. (rpa.) et voie (f) - .

Il arrive que les homonymes se distinguent à la fois par leur genre et leur orthographe: couloir (m) - , et couloire (f) - ; bal (m) - et balle (f) - .

Les homonymes qui s'écrivent identiquement sont des homographes. Il s'ensuit que tous les homonymes absolus sont en même temps homophones et homographes; les homonymes partiels ne sont que des homophones.

Le caractère des relations existant entre les homonymes permet de les classer en quelques groupes:

1. L e s h o m o n y m e s l e x i c a u x. On fait entrer dans ce groupe les homonymes qui coïncident quant à leur forme phonique et grammaticale. Cela signifie que: 1) ces mots comportent les mêmes sons (ce qui est indispensable afin que deux mots soient qualifiés d'homonymes) et 2) que ces mots appartiennent à la même partie du discours et possèdent les mêmes catégories grammaticales. Par exemple, les mots chair (f) et chaire (f) sont des homonymes lexicaux, étant donné que ce sont deux substantifs féminins; au contraire, bal (m) et balle (f), dont le genre est différent, ne le sont pas, quoiqu'ils appartiennent à la même partie du discours. Autrement dit, le groupe des homonymes lexicaux embrasse les homonymes absolus et ceux des homonymes partiels qui ne se distinguent que par leur orthographe.

a) Homonymes lexicaux absolus:

balle (f) - avocat (m) -

balle (f) - avocat (m) -

balle (f) - botte (f) - (arg)

cousin (m) - botte (f) -

cousin (m) - botte (f) -

botte (f)

b) Homonymes lexicaux partiels:

faim (f) - pore (m) -

fin (f) - porc (m) -

pain (m) - port (m) -

pin (m)

 

2. Les homonymes grammaticaux. Ce groupe embrasse les homonymes partiels qui se distinguent grammaticalement, autrement dit ceux qui possèdent des catégories grammaticales différentes.

Une subdivision peut être faite dans ce groupe d'homonymes:

a) les homonymes grammaticaux appartenant à la même partie du discours; dans les contextes la différence grammaticale entre ces homonymes se manifeste par l'accord (lorsqu'il s'agit d'un nom) ou par le régime (s'il s'agit d'un verbe). Tels sont les mots bal (m) et balle (f), bout (m) et boue (f), dont la forme phonique coïncide, mais qui se distinguent par le genre; la différence de leur forme grammaticale apparaîtra nettement dans le contexte, car leur genre sera exprimé par les formes de l'accord: on va à un bal, on est la reine du bal, on joue à la balle, on a la balle belle: on est assis ait bas bout de la table, on a horreur de la boue épaisse de l'automne, on met la poêle à frire sur le poêle, etc)

b) les homonymes grammaticaux appartenant aux différentes parties du discours: la différence d'ordre grammatical entre ces homonymes est encore plus accusée puisqu'ils ne coïncidentphoniquement que dans une de leurs formes. Par exemple, envisagés dans leur forme principale, le substantif bond (m) et l'adjectif bon sont des homonymes: mais si l'adjectif est pris au féminin (bonne) l'homonymie disparaît. Seulement dans une de ses formes, précisément à l'infinitif, le verbe boucher (vt) est l'homonyme du substantif boucher (m): si ce même verbe est employé dans une autre forme, par exemple, à la première personne du pluriel -bouchons, il n'est plus l'homonyme du substantif boucher (m). L'adjectif bon pris au masculin, n'est pas l'homonyme du substantif bonne (f); mais ce même adjectif, pris au féminin, devient un homonyme grammatical de ce substantif. Le verbe boucher (vt) n'est pas l'homonyme du substantif bouchon (m), mais une de ses formes (bouchons) devient son homonyme grammatical.

En français ce sont surtout les verbes qui fournissent un grand nombre d'homonymes grammaticaux, grâce à son système développé de conjugaison, ainsi les homonymes lexicaux cou (m), coup (m) et coût (m) ont pour homonymes grammaticaux: coud et couds - tonnes du verbe coudre: les homonymes lexicaux pain (m) et pin (m) ont pour homonymes grammaticaux peint et peins - formes du verbe peindre, et ainsi de suite.

 

 





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