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5. (XVI .)

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6. (XVII - XVIII ..)

. . . . .

18 .

18 . .

 

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QUESTIONS D'EXAMEN

"L'HISTOIRE DE LA LANGUE FRANçISE"

l.Qbjet d'etude du cours "l'Histoire de la langue".Ses liens avec

lesautres disciplines.

2.Probleme des origines du frangais. Classification des langues

romanes.

3.Romanisation de la Gaule.

4.Situation historique dans la periode gallo-romane.Les premiers monuments écrits du français.

5.Structure phonetique du gallo-roman.Vocalisme.

6. Consonantisme.

7.Modifications grammaticales du GR(Nom,adjectif,pronom).

8.Verbe.

9.Débuts du français littéraire.Problème de sa base dialectale

en Ancien français. 10.Phonétique de 1'AF.Voyelles. ll.Consonnes en AF.

12.Systeme nominal de 1'AF.(Nom,adjectif). 13.Emploi de 1'article en AF.

14.Pronoms en AF.

15.Catégorie du temps du verbe en AF. 16.Catégorie de 1'aspect etdu mode du verbe en AF.

16.Syntaxe de l'AF.Ordre des mots dans une proposition simple. 17.Phrase complexe en AF.

18.Conditions historiques de 1'extension du français littéraire au Moyen age.Problème du bilinguisme.


19.Vocalisme du MF.

20.Système phonétique du MF.Consonnes.

21.Changements morphologiques dans le systeme nominal du MF.

Emploi de 1'article au MF.

22.Adjectifs du MF.Modifications dans le systeme des pronoms du MF.

23.Systeme verbal du MF.

24.Syntaxe du MF.

25.Lexique du MF.

26.Conditions historiques de la formation du français national. 27.Problème de la normalisation de la langue française au XYI siecle,

28.Problème du perfectionnement du français littéraire au XYI s.

Mouvement de la "Defense et illustration de la langue frangaise"

29.Lexique du XYI s.

30.Influence favorable de la royaute sur 1'emancipation du français au XYI s.

31.Conditions historiques de la codification de la norme au XYII s.

Conception de la norme au XYII s.

32.Activite linguistique de F.Malherbe et de C.Vaugelas.

 

 

 

 

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1

LINTRODUCTION DANS LHISTOIRE DE LA LANGUE.

 

1. Lobjet detudes de lhistoire de la langue. Ses liens avec les autres disciplines linguistiques.

2. Le probleme des origines du francais.

3. La parente des langues romanes.

 

Lobjet detudes du cours consiste dans letude de la langue, dans son developpement historique. La connaissance de lhistoire de la langue est necessaire pour lexplication de son etat moderne.

Lhistoire de la langue donne la possibilite dapprendre les tendances principales, les lois objectives qui regissent le systeme linguistique. Letude de la langue va de paire avec lanalyse des conditions historiques du peuple parlant cette langue, car tout idiome se developpe dans des conditions historiques concretes, bien determinees et conditions specifiques.

La langue est un phenomene social tout particulier qui a ses propres principes et qui se developpe dapres ses lois. Tous les changements qui seffectuent dans la langue ne sont pas determines directement par les changements de la societe. Ils sont conditionnes par la fonctionnement du systeme linguistique lui-meme.

Le francais appartient au groupe des langues romanes, cependant, un grand probleme simpose quelles langues il faut considerer comme des langues romanes autonomes.

Pour le moment la plupart des linguistes reconnaissent lunique classification des langues romanes dapres laquelle il existe 11 langues parmi lesquelles francais, provancal, espagnol, portugais, catalane, italien, sarde, dalmate, roumain, moldave et le rheto-romane.

Dans la linguistique etrangere les langues romanes sont divisees en 2 groupes langues romanes occidentals et langues romanes orientales.

Les langues romanes sont des langues-soeurs. Sous leur parente nous comprenons la parente genetique, cest-a-dire la similitude causee par la meme origine.

Les langues-soeurs sont celles qui remontent a la source commune. ette source, pour les langues romanes, est le latin. Une multitude de faits grammaticaux, lexicaux, phonetiques prouvent la parente des langues romanes entre elles et avec leur langue-mere le latin. Pourtant, ce nest pas le latin classique qui a servi de base pour la langue romane, mais cest le latin parle, nomme le latin vulgaire dans la linguistique etrangere.

 

 

2

LINTRODUCTION DANS LHISTOIRE DE LA LANGUE.

 

1. La romanisation de la Gaule. Son importance sociale.

2. La periode Gallo-romane (situation historique; premiers monuments du francais).

3. Le systeme phonetique du gallo-roman (evolution des voyelles; evolution des consonnes).

1. Lexpansion de Rome commence tres tot, au 3 siecle av. notre ere. Au 1 siecle av. notre ere Rome possede deja toute la Gaule, lItalie, la Cicile, la Grece, la Bretagne. Tout le territoire conquis sest trouve soumis politiquement a Rome.

Sous la romanisation on comprend limplantation dans les regions conquises de la civilisation romaine. LEmpire romain instaurait ses moeurs, sa culture, la langue latine. Lactivite des Romains poursuivait le but de transformer les pays conquis en provinces romaines.

Limportance sociale de la romanisation: elle a accelere la desagregation du regime de la communaute primitive et le passage a lorigine esclavagiste.

2. La hute de lEmpire romain a la fin du 5 siecle (en lan 476) a entraine la rupture des liens assez etroits avec les provinces romaines. haque province commence a mener son existence autonome, il en suit des consequences tres graves. A lepoque de lEmpire le developpement du latin populaire est contenu par linfluence du latin classique. Apres la chute de lEmpire le latin populaire evolue tout a fait librement. Dans la Gaule du Nord se forme a cette époque letat feodal, letablissement des rapports feodaux est accelere par linvasion des barbares (le nom attribué aux tribus germaniques). Ainsi, au debut du 5 siecle lEspagne et la Gaule du Sud (lAquitaine) sont envahies par les Wisigoths. A la fin du 5 siecle dans la Gaule penetre la peuplade Burgondes. La plus puissante est celle des Francs qui se sont empares du Nord et de lOuest du pays. Au debut du 6 siecle les Francs avec Clovis a la tete ont conquis tout le territoire de la Gaule ayant combattu toutes les autres tribus germaniques. A partir de ce moment la France tombe sous le pouvoir du roi des Francs qui etablit la dynastie Merovingienne remplacee plus tard par la dynastie Carolingienne. Le gros de la population est constitue par les gallo-romans. Le nombre des Francs est peu important, 10-15% sur le taux de la population. Les Francs ont occupe principalement le Nord et lOuest de la Gaule. Ils etaient tres nombreux au Sud. Par consequent, toute la politique des Francs est dirigee sur letablissement des contacts etroits avec la population gallo-romane. Un des premiers actes politiques a ete entrepris par Clovis qui a adopte le christianisme e qui a permis dassurer des liens plus etroits avec le clerge gallo-roman qui jouait le role primordial dans la vie politique du pays.

Les conditions qui se sont etablies en Gaule après la conquete germanique ont favorise en grande mesure le developpement linguistique intense. Durant 4 siecles les Francs ont coexiste avec les gall0-romans. ette époque se caracterise par un phenomene tout particulier le bilinguisme, est-a-dire lexistence de la langue des Francs (germanique) avec le latin populaire. La periode du bilinguisme se termine par un phenomene paradoxal par la victoire du latin populaire. Les Francs ont oublie leur langue et ont assimile la langue des gallo-romans. (les vaincus les vainqueurs). Pourtant la langue germanique aussi a laisse ses traces. La langue de la Gaule sest enrichie de plusieurs mots franciques (des noms, des verbes, des affixes, des adjectifs).

Noms propres: harles, Louis, Gerard, Renard;

Termes militaires: haubert, eperon, hache;

Termes feodaux: aleu, marche, gage, marechal;

Adjectifs: frais, gai, riche;

Suffixes: -ard; -ald; -and;

Le francais a conserve 4 suffixes dorigine germanique (par exemple ard<hart). Le latin populaire a emprunte aussi 2 sons: h aspire et la sonante constrictive [w], guerre = . Donc, vers le 9 siecle sur le territoire de la Gaule du Nord se forme une nouvelle langue le francais, et dans la Gaule du Sud le provencal.

Il y a quelques donnees historiques qui temoignent de la naissance du francais vers le 9 siecle. Le 1-er temoignage: lArrete du Concile de Tours pris en 813; ayant constate le fait que la population de la Gaule comprenait mal la langue latine ce document prescrivait a tous les pretres de precher en langue plus populaire omprehensible a tous. Cette decision met en evidence que la population ne parle plus latin, que cette langue a subi des changements considerables et sest transformee en une nouvelle langue. Cette date est consideree comme le moment de lapparition du francais. Le 2-ieme fait: quelque temps après, en 842, les fils de Louis le Pieux, est-a-dire les petits-fils de Charlemagne, harles le Chauve et Louis le Germanique ont conclu un traite en Verdun. ђest un traite dalliance et dassistance mutuelle qui est dirige contre leur 3-ieme frere Lothaire. Le texte de ce traite fut prononce a Strasbourg, en 2 langues devant leurs armees. harles lisait le texte en allemand et Louis en francais. Ce fait represente un grand evenement historique et linguistique. e texte est connu dans lhistoire comme Les Serments de Strasbourg, est le 1er monument ecrit du francais.

3. Le trait le plus important qui distingue le latin populaire du latin classique cest le caractere de laccent. Laccent du latin classique est musical, il est base sur la longueur et la brievete des voyelles. Dans la langue parlee il est devenu dynamique ou quon appelle expiratoire, cest-a-dire la voyelle accentuee se prononce avec plus dintensite. Les voyelles commencent a se distinguer dapres le degre de laperture. Dans la plupart des cas les voyelles accentuees se diphtonguisent alors que les voyelles inaccentuees sannuissent et disparaissent definitivement. La 2-ieme particularite de cette periode cest la nasalisation des voyelles devant les consonnes nasales. Avant les autres se nasalisent les voyelles a, o, e, i, u. La 3-ieme particularite les voyelles posttoniques et pretoniques disparaissent.

onsonnes. Le trait distinctif des consonnes au gallo-roman cest la presence des affriquees. Les consonnes k et g après une voyelle devant une consonne se transforment en j et forment une diphtongue avec la voyelle precedente. Les consonnes dans la position intervocalique sannuissent et tombent dans la plupart des cas.

Tous les changements phonetiques envisages temoignent de la transformation du latin populaire de la Gaule du Nord en une nouvelle langue le francais.

 

3

LA STRUCTURE GRAMMATICALE GALLO-ROMANE

 

1. Le systeme nominal.

2. Le systeme verbal.

 

1. Le systeme nominal se caracterise par la simplification du systeme de la declinaison. Vers le 7-ieme siecle dans la Gaule du Nord la langue garde 2 cas. e sont le cas sujet et le cas regime. Dautre part, il ne reste que 3 types de declinaison au lieu de 5 au latin classique. Le 1-ier type de la declinaison comprend les mots feminins qui se terminent en a. Le 2-ieme type comprend les substantifs masculins de deux sous-types. Le 3-ieme type comprend les substantifs masculins du type panis, pater. La declinaison a deux cas nest gardee que dans la Gaule du Nord. La langue des autres provinces nen avait pas du tout. e fait sexplique par linfluence celtique.

Par analogie avec les substantifs les adjectifs gardent deux cas de declinaison et perdent le genre neutre. Le changement le plus sensible touche la formation des degres de comparaison.

Le latin populaire voit apparaitre de nouveaux pronoms personnels, p.ex. est le pronom il qui provient du pronom demonstratif latin ille qui recoit la forme elli en latin populaire.

2. Le systeme verbal se caracterise aussi par le developpement de lanalytisme. Ce fait trouve son expression dans la perte de certains temps de verbes, p.ex. plus-quam-perfectum indicativi. Imperfectum simplifie sensiblement ses desinences. Il ne reste que deux desinences: -aba pour les verbes de 1-iere conjugaison, -ea qui provient ebam pour les verbes des autres groupes.

Les formes du Perfectum en latin populaire se simplifient grace a la disparition de la consonne v ou de toute une syllabe vi.

La formation des tours descriptifs. Le 1-ier tour descriptif comprend le verbe habere + un complement direct accompagne dun participe. Le 2-ieme tour descriptif comprend infinitif + le verbe habere pour exprimer des actions futures. 3) La voix passive perd les formes flexionnelles du latin classique en -r. Il ne reste que les formes analytiques composees du verbe essere + participe qui semploient a tous les temps.

 

 

4

LA PERIODE DE LANCIEN FRANCAIS (9-13 ss.)

1. Generalites.

2. Le debut de la formation du francais litteraire et ses rapports avec les dialectes.

3. Le systeme phonetique de lAncien francais.

 

1. Au 10-11 siecles un nouveau regime social setablit en Europe occidentale le regime feodal. La France de cette periode represente un conglomerat assez disparate de principautes qui se trouvent en etat de guerres perpetuelles.Le domaine royal navait pas encore de grande importance politique. Au debut du 12-ieme siecle commencelaccroissement de la puissance politique royal, renforcee surtout sous Philippe II Auguste. Il entreprend la lutte contre les feodaux et contre le Plantegenet. Il a reussi a annexer beaucoup de territories ce qui avait une grande importance pour le developpement du francais.

2. Le francais litteraire de cette époque est une langue du peuple. La langue de chaque region feodale se caracterise par ses particularites et ses propres voies du developpement. Pourtant, les dialectes de lancien francais nont pas de diversites trop proclamees. Ce fait sexplique par leur source commune. Ils se distinguent essentiellement par leur prononciation et beaucoup moins par la structure grammaticale. La classification des dialectes: 1) les dialectes douest; 2) les dialectes de nord-est.

Malgre lexistence de plusieurs dialectes en ancien francais on peut deja parler du debut de la formation du francais litteraire-ecrit. Il existe de differents points de vue sur les rapports du francais litteraire avec les dialectes.

3. VOCALISME.

Dapres le caractere de laccent on distingue 2 groupes de mots: 1) oxytons (laccent sur la derniere syllabe); 2) paroxytons (avant-derniere syllabe).

Les particularites des voyelles: 1) la distinction qualificative en voyelles ouvertes et fermees (e ouvert e ferme; o ouvert o ferme); la distinction en voyelles anterieures et posterieures. Il y avait 5 voyelles anterieures: a, i, e (<a), e ferme, e ouvert. Le systeme vocalique de lancien francais possedait encore une voyelle anterieure ü labialisee (). Quant aux voyelles posterieures, il y en avait 2 o ouvert et o ferme. De la sorte le systeme vocalique de cette periode (10-11 ss.) navait pas encore 3 sons: a et u ( ) posterieures + ö (ë).

2) La presence des voyüelles nasalisees.

3) Lexistence des diphtongues, surtout descendantes: ai, oi, ei, üi, au, eu, ou, ou 8 diphtongues descendantes. + 2 diphtongues ascendants: ie, ue. es diphtongues avaient leurs variantes devant les consonnes nasals. En outre, il y avait 3 triphtongues: ieu, eau, ueu. Cette richesse de diphtongues est typique pour la 1-iere moitie de lancien francais. Plus tard, a partir du 13 siecle commence leur monophtongaison: ou>u, ou>u, ai>e (ouvert), eu>ö, ou>ö, eu>ö, ueu>ö.

Seule la diphtongue oi change de prononciation: ei>oi>ue [wε].

tei>toi>twε

Lorthographe est toujours en retard. Elle est nommee historique car elle reflete la prononciation des époques ecoulees.

LE CONSONNANTISME. Les consonnes de lAncien francais coincident en gros avec celles du francais moderne a quelques exceptions.

Traits distinctifs: 1) La presence des affriquees (4): ts, dz, ts (), dZ;

2) La presence dune consonne particuliere interdentale ð variante du phoneme [d], elle apparaissait dans la position intervocalique vide [viðə]>vie et devant [r] pedre>peðre>pere. ette consonne disparait vers le 12 siecle definitivement;

3) En Ancien francais il y avait 2 consonnes mouillees (phonemes atones) n () et l (). Elles avaient des particularites dorthographe: n etait transmis par 3 lettres ign Espaigne, Montaigne; l etait transmis par ill bataille (). Le n () est conserve dans la langue moderne, mais elle est designee par 2 lettres: gn. Pourtant, il y a une exception: oignon.

4) Deux sons dorigine germanique penetres en langue populaire avec les mots francs. ђest une consonne bilabiale gu [gw] (guant, rereguarde, werra>guerre) et le h expire honte (), helm, hache. Comme h aspire en francais moderne, h muet a disparu en periode gallo-romane.

5) Un trait tout particulier du systeme consonnantique de lepoque est la vocalisation de l en semi-voyelle u. La vocalisation seffectue dans une position determinee après une voyelle et devant une consonne. Halt>haut, altre>autre, alba>aube.

Larticle contracte al>au, al rei> au roi .

ependant, après la voyelle i la vocalisation de l navait pas lieu. En plus, devant la consonne s, l ne se prononce pas: fils, fusil, sourcil, outil, gentil.

Pourtant, il y avait des particularites dans la vocalisation de l après e.

Si e etait ferme: el>eu [] chevels> cheveus (cheveux)

Si e etait ouvert devant s: el+s>eaus

Mantels> manteus> manteaus

Chapel+s>chapeaus>(chapeaux)

Chastel+s>chasteaus>châteaux

6) En Ancien francais la consonne s exercait une forte influence sur les autres consonnes, puisque la consonne s formait la terminaison de la plupart des substantifs. Ce phenomene caracterise en grande mesure le systeme nominal. Ainsi: a) les consonnes bilabiales p,b et les consonnes alveolaires k,g devant s disparaissaient: champs>chams, oqs>cos. b) les consonnes labio-dentales f,v devant s disparaissent aussi: chief+s>chies. Dou en francais moderne nous avons des restes: un oeuf>des oeufs. c) les consonnes nasales m, n devant s après la consonne r tombent aussi: jorns>jors (jour), hivern+s>hivers. d) les consonnes interdentales t, d se fusionnaient avec le s et formaient laffriquee ts: citet+s>citets>citez; pieds>piez.

 

 

5

LA STRUCTURE GRAMMATICALE DE LANCIEN FRANCAIS

1. Le systeme nominal.

a) Declinaison des substantifs, lemploi des cas;

b) La caracteristique des adjectifs;

c) Les pronoms: types, leur emploi.

d) Formes et lemploi des articles.

A) Dans cette periode les tendances analytiques recoivent un developpement encore plus intense. Le nom est caracterise par les categories du genre, du nombre, du cas, de la determination et de lindetermination qui etaient en train de sa formation. La difference principale avec la langue moderne consiste dans la presence des cas. Il y en avait deux le cas-sujet et le cas-regime qui servaient a exprimer toute sorte de complement. On distingue 3 types de declinaison pour les noms masculins et 3 types de declinaison pour les noms feminins. Il y avait une serie de substantifs masculins qui ne se declinaient pas. Par leur origine ce sont les mots latins du genre neutre.

Les formes du cas-sujet semployaient dans les apostrophes, aussi pour exprimer le sujet de la preposition et lattribut.

Les formes du cas-regime sans preposition semployaient pour exprimer le complement dobjet direct et avec la preposition pour le complement dobjet indirect. Cependant, parfois on rencontre lemploi du cas-regime sans preposition pour exprimer le complement dobjet indirect. Les substantifs au cas-regime sans preposition pouvaient aussi exprimer le rapport du datif.

En somme, le systeme casuel etait instable a cette periode, il etait en train de se decomposer. Vers le 14 siecle la categorie du cas a disparu definitivement.

B) Les adjectifs avaient les memes categories du genre, du nombre et du cas que les substantifs. Dapres la facon de former le feminin en ancien francais on distingue 3 categories dadjectifs. Quant a la declinaison des adjectives, ils suivaient les memes types que les noms.

) Les pronoms demonstratifs etaient representes par 2 types qui se distinguaient par leur valeur. il designait leloignement dans le temps et dans lespace. ist designait le rapprochement. Les pronoms demonstratifs ont garde le genre neutre co. A la difference des noms les pronoms gardent 3 cas dans leur declinaison cas-sujet et deux cas obliques: cas datif et cas accusatif. En ancien francais les pronoms demonstratifs pouvaient semployer en 2 fonctions: attributive et autonome.

Les pronoms possessifs avaient 2 formes paralleles: accentuees (toniques) et inaccentuees (atones). Les pronoms possessifs avaient aussi deux cas de declinaison. En ancien francais on assiste deja a la differenciation dans lemploi des pronoms possessifs atones et toniques. Mais malgre la presence des formes accentuees et inaccentuees en ancien francais il est encore tot de parler des pronoms et des adjectifs pronominaux en tant que deux categories a part.

D) Lemploi de larticle en ancien francais est encore rare. Larticle defini masculin formait avec des prepositions les articles contractes.

Larticle defini semployait pour presenter le substantif comme un objet connu par la situation. Il etait omis devant les substantives qui designaient les notions uniques et devant les noms des pays et des provinces.

Larticle indefini provient du nom de nombre latin unus. En ancien francais il garde la valeur et lemploi latin. Mais il ne sert pas encore a individualiser lobjet comme en francais moderne.

 

 

6

LA STRUCTURE GRAMMATICALE DE LANCIEN FRANCAIS

1. Le systeme verbal:

a) categorie du temps: formes et emploi des temps;

b) categorie de laspect;

c) categorie du mode;

d) verbes a alternance.

A) En ancien francais il existait deux types de formes temps simples et temps composes. Les temps composes possedaient une structure particuliere, est-a-dire le verbe auxiliaire et le participe ne formaient pas encore dunite morphologique aussi etroite quen francais moderne. Lauxiliaire et le participe sont souvent disjoints par le sujet, par le complement circonstanciel et surtout par le complement dobjet direct. Dhabitude le participe saccordait avec le complement dobjet direct, mais pas toujours.

Lemploi des temps. Le trait essentiel de lancien francais cest labsence des regles strictes dans lemploi des formes temporelles, surtout des temps passes. Ainsi, il etait possible demployer les differentes formes avec la meme valeur. En ancien francais il y avait trois formes temporelles pour exprimer le moment passé le passé simple, le passé compose et le present. Elles pouvaient semployer dans la meme proposition. Pour le haut ancien francais tres typiques sont les combinaisons suivantes: le present le passé simple, le passé compose le passé simple.

Le passé compose avait plusieurs valeurs specifiques. Il designait souvent le resultat de laction au present. Le passé compose pouvait marquer une action se rapportant entierement au passé sans aucun lien avec le present. Le passé simple marquait une action depourvu de tout lien avec le moment de la parole, rattachee entierement au passé. Lemploi de limparfait en haut francais etait extremement rare. Le passé anterieur et le plus-que-parfait a cette époque netaient pas encore les relatifs. Ils pouvaient exprimer lanteriorite par rapport au passé aussi bien qua present. Les temps futurs outre leur valeur principale de futur pouvaient avoir la valeur du present et meme des temps passes.

B) Les valeurs daspect pouvaient sexprimer par les formes temporelles. Le passé compose exprimait le resultat dune action, le future anterieur designait une action achevee au future, parfois au passé.

A cote des formes temporelles en ancien francais il y avait les constructions aspectuelles specifiques descriptives, omposees de quelques elements.

) La modalite etait ressentie tres nettement. Une action reelle etait nettement, strictement opposee a une action irreelle. Cest pourquoi lindicatif et le subjonctif etaient strictement distingues et ne se confondaient jamais. Le subjonctif etait beaucoup plus employe quen francais moderne. Lemploi du subjonctif dans la proposition independante en ancien francais avait une particularite formelle, est labsence de la particule que. Son emploi devient obligatoire au 16 siecle.

Lemploi du subjonctif etait frequent dans les subordonnees completives après les verbes penser, croire, supposer. La construction avec le subjonctif avait deux valeurs modales.

Lemploi du conditionnel etait tres peu developpe. Vers la fin de cette periode ce mode elargit sensiblement la sphere de son emploi pour evincer peu a peu le subjonctif de la proposition principale dans une phrase conditionnelle.

Limperatif etait largement employe en ancien francais, mais avait une forme specifique. Il etait souvent accompagne des pronoms personnels.

En ancien francais les rapports modaux predominaient sur les rapports temporels. Vers la fin de cette periode les formes modales et temporelles recoivent leur aspect moderne.

 

 

7

LA STRUCTURE GRAMMATICALE DE LANCIEN FRANCAIS

1. La syntaxe de lAncien Francais.

a) particularites de lordre des mots dans une proposition simple;

b) traits specifiques dune proposition interrogative;

c) phrase complexe, ses types, leurs particularites structurales.

 

A) Selon le but de lenonce on distingue en ancien francais les memes types de propositions quen francais moderne. Lordre des mots dans une proposition simple a des traits specifiques. Grace a lexistence du systeme casuel le complement pouvait preceder le predicat et le sujet le suivre. En se basant sur ce fait les historiens etrangers pretendent que lordre des mots etait libre en ancien francais. En realite, ette liberte est apparente. Lordre des mots en ancien francais avait ses propres lois, assez rigides, qui ne sont plus typiques pour le francais moderne.

Dhabitude on cite 6 constructions possibles en ancien francais selon la disposition des trois termes principaux de la proposition. Les constructions les plus frequentes etaient suivantes: sujet-predicat-complement; omplement-predicat-sujet.

B) Les phrases interrogatives representaient un type structural a part qui a ses indices formels: 1) Cest linversion du sujet. Elle etait obligatoire dans tous les cas si le sujet est exprime par un pronom ou le substantif. 2) Lintonation.

) Phrases complexes. Il y en avait de deux types: phrases de coordination, phrases de subordination. Lunite syntaxique principale de cette periode cest la phrase de subordination qui a ses signes formels: 1) La presence dune conjonction; 2) La presence assez large des subordonnees acindetiques; 3) Lemploi tres large des constructions absolues, est-a-dire des subordonnees relatives sans antecedent; 4) Une disjonction frequente de la subordonnee relative de son antecedent.

 

8

LE MOYEN FRANCAIS

1. La situation historique au 14-15 siecles.

Les conditions historiques du developpement de la langue, probleme du

bilinguisme, fonction de la langue litteraire francaise.

2. Les changements phonetiques:

a) voyelles;

b) consonnes.

2. Les changements phonetiques principaux touchent le systeme des voyelles ou se developpent les tendances apparues en ancien francais: 1) Cest avant tout la monophtongaison des diphtongues, la plupart des diphtongues sont simplifiees et contractees en voyelles simples; 2) La chute des voyelles en hiatus. La voyelle e disparait dans toutes les positions; 3) La transformation des voyelles nasalisees en voyelles nasales.

Les consonnes. 1) Le processus de la simplification des affriquees est termine au moyen francais. Toutes les affriquees perdent leur element explosif. 2) Prend fin le processus de la disparition de s devant une consonne t. 3) Laffaiblissement des consonnes finales en premier lieu des liquides (r, l).

 

 

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LE MOYEN FRANCAIS

1. La structure grammaticale du Moyen Francais.

a) Developpement des tendances analytiques dans le systeme nominal (substantif, adjectif, pronoms).

b) Verbe: tendances a lunification des desinences et des radicaux.

c) ategories verbales.

 

A) La structure grammaticale du Moyen Francais est caracterisee par le developpement intense des tendances analytiques et de lunification des formes nominales et verbales.

Les noms. 1) Le fait le plus important cest la disparition de la declinaison a deux cas. Dans la langue il ne reste quune seule forme casuelle, celle du cas-regime qui sert a exprimer le sujet ainsi que le complement dobjet direct. 2) En ancien francais certaines consonnes finales disparaissaient devant la flexion s dans la declinaison. Au Moyen Francais a la suite de la perte de la declinaison il arrive que le nom au singulier avait une autre forme au pluriel. Le nivellement consistait en ce que les noms a differentes formes du radical recoivent la forme unique pour le singulier et le pluriel.

Larticle. Au Moyen Francais les tendances analytiques saccusent aussi dans lemploi de larticle. Larticle defini semploie beaucoup plus souvent quen ancien francais. Il apparait devant les noms geographiques et les noms des peuples. Selargit lemploi de larticle indefini pour marquer la categorie de lindetermination. Pourtant, leur emploi devient regulier seulement a la fin du 17 siecle.

Au Moyen Francais on voit apparaitre larticle pertitif dans sa comprehension moderne, mais son emploi est tres irregulier.

Les adjectifs perdent aussi la declinaison et ne gardent quune seule forme, celle du cas regime.

La plupart des adjectifs est unifiee dapres la forme du pluriel.

Les pronoms. 1) La forme feminine du cas datif li est remplacee par la forme masculine lui. 2) Le pronom personnel conjoint il au pluriel en ancien francais recoit la flexion s il>ils par analogie avec les noms. 3) Tous les pronoms personnels augmentent sensiblement leur emploi aupres du verbe. 4) Les possessifs perdent aussi leur declinaison.

B) Lunification des desinences touche en premier lieu la I-iere personne du singulier du present de lindicatif des verbes du I groupe qui recoivent e a la fin. Les verbes du II et III groupe a la I personne du singulier recoivent s au present et au passe simple de lindicatif.

Les formes de limparfait et du conditionnel restent les plus eloignees de la langue moderne.

Le futur simple a presque laspect moderne, sauf quelques verbes du type: doner, mener.

Lunification des radicaux touche en premier lieu les verbes a alternance. Il nexistait pas de regles strictes de cette unification. Elle seffectue tantot au depens des formes accentuees, tantot au depens des formes inaccentuees. Le processus du nivellement des radicaux est tres lent et continue dans la periode suivante. ertains verbes ont garde cette alternance des radicaux de nos jours.

) Les categories de la personne et du nombre changent de moyens de leur expression. Au Moyen Francais es categories sont exprimes de plus en plus par les pronoms personnels conjoints.

Le temps. ertaines formes temporelles precisent leur valeur et leur emploi.

Le mode. Lemploi du subjonctif devient plus restreint a cause du developpement de lindicatif et du conditionnel. Le subjonctif est evince de la phrase conditionnelle ou sinstalle le conditionnel. Le conditionnel commence a remplacer lindicatif pour exprimer le doute, une action eventuelle, lincertitude.

 

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LE MOYEN FRANCAIS

1. La syntaxe du Moyen Francais (tendances generales propres a la phrase

complexe).

2. Les changements radicaux produits dans le vocabulaire du Moyen Francais.

 

1. La syntaxe du Moyen Francais subit une forte influence du latin grace a letude approfondie des oeuvres des auteurs latins: savants, philosophes, historiens.

Linfluence du latin sur la syntaxe francaise sexprime avant tout dans le progres notable de la phrase complexe, basee sur la subordination, aussi bien que dans lemploi tres large des tours infinitifs et participes.

Lextension des phrases de subordination appelle la formation de nouvelles conjonctions: de cause, de temps, de but.

La syntaxe francaise du Moyen Francais est caracterise par letablissement progressif de lordre des mots direct.

Les changements sensibles ont touche surtout la phrase a subordonnee de condition. Cest surtout trois types de phrases conditionnelles qui ont recu un emploi tres large au Moyen Francais: celles qui expriment une action reelle, celles qui expriment une action possible, eventuelle, celles qui expriment une action irreelle. Les changements dans la nature des rapports syntaxiques sexpliquent aussi par le developpement des tendances analytiques.

2. Le lexique du Moyen Francais eprouve de profonds changements quantitatifs et qualificatifs. Cest lepoque de son enrichissement tres intense de differentes sources: emprunts aux langues classiques, aux langues vivantes, la derivation, la composition.

Le trait particulier du Moyen Francais cest limmense emprunt au latin ce qui a donne a cette epoque sa denomination La periode de relatinisation. Lafflux immense des emprunts latins dans la langue francaise est lie avec lactivite des premiers humanistes qui traduisent en francais les oeuvres des auteurs classiques.

Le Moyen Francais cest aussi lepoque de la formation du lexique abstrait et de la terminologie scientifique. Cest lepoque de lapparition de deux couches dans le lexique: mots populaires et mots savants.

Les emprunts creent aussi des doublets etymologiques: le meme mot est presente sous deux formes differentes: populaire et savante.

Les emprunts latins ont beaucoup influence le systeme derivationnel du francais. Sur la base de nombreux emprunts on voit se former de nouveaux types derivationnels.

Le Moyen Francais cest aussi lepoque de la differenciation sociale du lexique.

 





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